Idéal et réalité dans la civilisation russe à travers les oeuvres pédagogiques de N. I. Novikov (1744-1818) et A. S. Makarenko (1888-1939)
Institution:
Lyon 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Russian civilisation of the 18th and 20th centuries is hereby analysed through pedagogical works of N. I. Novikov (1744 – 1818) and of A. S. Makarenko (1888 – 1939), with the fundamental query concerning the issue of the ideal and the reality. For the 18th century, the influence of the thought of Locke, Rousseau and the Russian freemasonry on Novikov's pedagogy is studied, as are studied for the 20th century, the themes essential for the Soviet civilisation of work, of collective, of family and of authority through their reflection in Makarenko's pedagogy. Beyond this, the ideal model to which each society streams to match the “new man” which it creates is considered, and more generally, in this historical breakdown may we not perceive a certain historical permanence? This permanence will be revealed in the continuity of the ideal proposed to Russian society : the union of the people with a power sanctified by faith.
Abstract FR:
La civilisation russe des XVIIIe et XXe siècles est ici analysée à travers les œuvres pédagogiques de N. I. Novikov (1744 – 1818) et A. S. Makarenko (1888 – 1939) avec, en problématique de fond, la question de l'idéal et de la réalité. Pour le XVIIIe, l'influence des pensées de Locke, de Rousseau et de la franc-maçonnerie russe sur la pédagogie de Novikov est étudiée, de même que, pour le XXe, les thèmes essentiels pour la civilisation soviétique du travail, du collectif, de la famille et de l'autorité à travers leur reflet dans la pédagogie de Makarenko. Au-delà est envisagé le modèle idéal auquel chaque époque tente de conformer l'homme nouveau qu'elle crée : derrière cette rupture, ne peut-on pas dégager une certaine continuité historique ? Cette continuité se révèlera dans la permanence de l'idéal proposé à la société russe, celui de l'union du peuple autour d'un pouvoir sanctifié par la foi.