Tons et accent dans les langues bantu d'Afrique orientale : étude comparative typologique et diachronique
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work studies the very diverse prosodic systems of east African bantu languages, on the basis of non-linear (autosegmental and metrical) phonology. We find a one end purely tonal systems (like kikuyu) and at the other end systems with purely demarcative penultimate stress, with all intermediate cases. After presenting the basic principles of autosegmental and metrical phonology and referring to previous works on the subject in our study area, we move to a classification and then to a typology of tonal and accentual processes, the interaction between tone accent and syntactic domains, etc. Finally, tonal correspondences with common bantu are established and a hypothesis is presented according to which the emergence of penultimate accent is the main cause of the evolution of these systems.
Abstract FR:
La thèse étudie la grande diversité des systèmes prosodiques des langues bantu d’Afrique orientale, en s'appuyant sur les principes de la phonologie non-linéaire (auto segmentale et métrique). Ces systèmes varient en effet depuis des langues pleinement tonales (kikuyu) jusqu'à des langues à accent démarcatif pénultième (swahili), tous les cas intermédiaires étant représentés. L’ouvrage expose les principes de base de la phonologie non-linéaire, ainsi que les travaux précédemment effectuent sur les systèmes prosodiques des langues de note zone et présente une classification de celles-ci. Il analyse ensuite tour à tour les différents processus a l'œuvre ("déplacement tonal", "anticipation tonale", etc. ) en tentant de montrer l'unicité de fonctionnement des mécanismes qui les régissent. Un autre chapitre se penche sur les rapports existant entre phénomènes prosodiques et limites syntaxiques, particulièrement mets dans certaines des langues de notre échantillon. Une trentaine de langues en tout sont utilisées comme exemples. Enfin, on établit systématiquement les correspondances prosodiques entre chacune des langues concernées et le bantu commun et on propose l'hypothèse que le moteur principal de l'évolution des systèmes concernes a été l'émergence d'un accent démarcatif sur la pénultième servant de limite de domaine pour l'association tonale.