Une écriture de la dépense dans les oeuvres philosophiques d'Honoré de Balzac
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
One obvious characteristic of the “Études philosophiques” is measurelessness or extendibility of writing. In each sentence, every part of syntactic rhythm is sometimes regular or mystical (the "spiritual numbers»: 2, 6, 4 and 7), sometimes free (5, 6, 8…). Above all, Balzac takes pains to highlight a regular rhythm by such stylistic elements as chiasmus, insertions, epithets, similes and symmetry. This also applies to the narrative which is often superfluous, repetitive and overcharged. This piece of writing is paradoxical in that the extravagant style juxtaposes an economical one. This presents a contrast which is in fact the expression of a dualist and creative view, being that the author sees sensitive reality only in terms of positive and negative poles.
Abstract FR:
La démesure, ou encore la "dépense" de l'écriture des « Études philosophiques » est une caractéristique évidente : au niveau de la phrase, tout part du rythme syntaxique qui est tantôt "régulier" ou mystique (le 2, 3, 4 ou 7, "nombres spirituels") tantôt libre (le 5, 6, 8. . . ) Et surtout du souci de Balzac de mettre en vedette le rythme régulier par des procédés classiques tels que le chiasme, l'enchâssement, l'épithétisme, le parallélisme, la symétrie. Ce faisant la phrase gagne en dilatation, en démesure; il en est de même de la narration souvent redondante, répétitive, surchargée. Mais le paradoxe de cette écriture, c'est que la "dépense" jouxte une tendance à l'économie. C'est donc une écriture du contraste qui est en fait l'expression d'une vision dualiste et créatrice dans la mesure où pour l'auteur toute réalité sensible ne peut se manifester sans une double polarité positive et négative.