Ecole et socialisation au Liban
Institution:
Paris 5Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The author of this thesis speaks about the part school plays in Lebanon, and its impact upon moral and civic socialization. The hypothesis is such : the impact of school upon moral and civic socialization of young Lebanese on the national scale is still weak or marginal regarding the dominating part played by religion. In order to demonstrate such hypothesis, the searcher compares on one hand moral and civic patterns offered by handbooks, and, on the other hand patterns perceived as such by a specimen of young students chosen according to three standards: religion, sex and teaching way. The results, especially those concerning civic topics that are now talked about in the Lebanese society torn apart because of war, have confirmed the hypothesis, that is to say the major part played by religion or religious groups upon the socialization of young Lebanese. Because the searcher is convinced that school may and must play a dynamic or an important part upon the moral and civic socialization in any society, and especially upon a plural society such as the Lebanese one, she admits the necessity of a socio-political agreement in between the two big groups of Lebanese society: the Christian one and the Muslim one, this like what is done in other plural societies around the world far away from iron and blood.
Abstract FR:
L'auteur de la thèse traite du problème de la socialisation morale et civique qui incombe à l'école dans une société plurale telle celle du Liban. L’hypothèse avancée est celle-ci : le rôle de l'école dans la socialisation morale et civique des jeunes libanais a l'échelle nationale reste faible ou marginal vu l'influence prédominante du milieu socioreligieux auquel appartiennent les agents de socialisation et les jeunes à socialiser. Pour la mise en évidence de cette hypothèse, l'auteur a procédé par une analyse comparative entre les modèles idéaux moraux et civiques tels qu'ils sont présentes dans les manuels scolaires destines a l'éducation morale et civique dans le cycle moyen, et tels qu'ils sont perçus par un échantillon d'élèves choisis en fonction de trois variables : la religion, le sexe et le secteur d'enseignement. Les résultats obtenus, surtout au sujet des thèmes civiques débattus a l'heure actuelle dans la société libanaise divisée et meurtrie par la guerre, ont confirmé l'hypothèse avancée, à savoir l'influence déterminante de l'appartenance religieuse ou communautaire dans la socialisation des jeunes libanais. Convaincue que l'école peut et doit jouer un rôle dynamique ou important dans la socialisation morale et civique dans toute société, et plus particulièrement dans une société plurale telle la société libanaise, l'auteur reconnait que cela ne peut se faire en dehors d'un accord socio-politique entre les deux grandes communautés religieuses, la chrétienne et la musulmane, qui se partagent la population libanaise. Autrement dit, le rapprochement et l'unité entre les citoyens en vue desquels doit œuvrer l'école, c'est avant tout, l'œuvre des hommes libanais qui se connaissent différents dans le plein respect de leur altérite irréductible et de leur identité spécifique, a l'exemple de ce qui se fait dans d'autres pays du monde loin du fer et du sang.