La médiacritique de masse : Analyse sémio-linguistique des métadiscours à prétention critique : (télévision, presse écrite, radio, Internet)
Institution:
BesançonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Media are subject to numerous media coverage. Although it is not a recent phenomenon, it has increased over the past few years. After being discussed for outside, the Media are keen on selfcriticism. Criticism of the Media by the Media themselves should allow the addressee to distance oneself and give him the capacity to become critical. The hypothesis we suggest is that the Media don’t really criticize themselves. They only build an image of criticism. We took an interest in the metaspeech produced by the television program Arrêt sur Images. This program promises didactic, but only offers the beginnings and the criticism it offers is only partial, biased and normalized. The statements play on the representation of what critic should be and comforts the subject of the study, that is to say television, in its legitimacy in the role of a security valve. We then concentrated on three speeches supported by other mass Media : Big Bang Blog (internet); J'ai mes Sources (France Inter) and Lettre à Zélie (Télérama). Beyond the subject of their study and despite the differences related to the nature of their medium, mediacriticism can be recognized by its specific writing. The speaker plays on the complicity with the receiver, “making him believe”. The use of complicity engages a clutch that makes the receiver believe he/she is implicated in the statement. This one goes from the status of audience to the status of “assistant-participant”, actor of the statement. Therefore, mass Mediacriticism doesn't stimulate distancing oneself but makes believe in the legitimacy of the receiver
Abstract FR:
Les médias font l’objet de nombreux discours médiatisés. Ce phénomène n’est certes pas nouveau mais il s’est accentué ces dernières années. Après avoir été discutés de l’extérieur, les médias s’attachent à se critiquer eux-mêmes. La critique des médias par les médias devrait permettre à son destinataire de prendre de la distance pour lui donner la capacité de devenir critique à son tour. Nous posons l’hypothèse que les médias ne s’autocritiquent pas. Ils ne font que construire une image critique. Nous nous sommes donc intéressée au métadiscours produit par l’émission télévisuelle Arrêt sur Images. Cette dernière promet une didacticité dont nous ne retrouvons que les prémices et la critique qu'elle propose est partielle, partiale et normée. Son énonciation joue sur une représentation de ce que la critique doit être et conforte son objet d'étude, la télévision, dans sa légitimité en jouant le rôle de soupape de sécurité. Nous nous sommes ensuite concentrée sur trois discours supportés par d’autres médias de masse : Big Bang Blog, (Internet), J’ai mes Sources (France Inter) et La Lettre à Zélie (Télérama). Outre leur objet d'étude et malgré les divergences relatives à la nature de leur support, la médiacritique est reconnaissable à son écriture spécifique. L'énonciateur joue sur la connivence avec l’énonciataire, il lui « fait croire ». Ce jeu sur la connivence enclenche un débrayage qui pousse l’énonciataire à s’impliquer dans l’énonciation. Celui-ci passe du statut de spectateur à celui d’« assistant-participant », actant de l’énonciation. La médiacritique de masse ne favorise donc pas la prise de distance mais fait croire à la légitimité de son énonciataire