Acquisition et gestion de la morphologie verbale flexionnelle en français à l'entrée au lycée
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Abstract EN:
Within the field of the linguistics of writing, our work aims ar describing the processes by which 15 – year – old students grade 9 – 10 or classe de seconde in French Lycees) deal with the spelling of verb tense markers. Our corpus is composed of written work by students and also includes metagraphical comments collected during informal interviews in which the students were asked about their perceptions of verb forms. Our method and objective in the first part was to understand spelling problems as they arose in the course of writing, and describe the way the students analysed and coped and coped with such problems while writing. The students verb forms were then classified according to linguistic principles in order to determine how verbal morphological configurations affected the appearance of spelling errors. It was then possible to draw the outline of a whole system of errors in which homophony between verb forms played a central role. This constituted our second part. The metagraphical comments made it possible to discover processes that played an important part in the student’s spelling decisions. While verb forms will vary according to context, students are prone to systematizing forms and write verbs as if they were accepted set units, an economical way of dealing with the problem of homophony in verb endings. When they notice frequent occurrences, students pick up similarities which they reasoning. Extralinguistic factors in which reasoning relies on referential contents also have to be taken into account. All those viewpoints on language do not follow a linear course in which one could notice gradual stages in the implementation of spelling skills. Far from excluding one another, these viewpoints interact in the spelling decision, as discussed in our third part. Graphic ontogenesis finally brings out the various means by which learners come to terms with the way language works.
Abstract FR:
Dans le champ de linguistique de l’écrit, cette recherche vis à décrire les procédures par lesquelles les élèves de 15 ans, parvenus en classe de seconde au lycée, gèrent les marques flexionnelles du verbe. Le corpus est double : constitué des productions graphiques des élèves, mais aussi des commentaires métagraphiques recueillis dans les entretiens non directifs à propos des unités identifiées comme verbe. Appréhender l’orthographe dans le feu de l’écriture, et décrire les analyses menées par le sujet scripteur aux prises avec l’écrit, tel est l’objectif recherché à travers ce choix méthodologique présenté dans la première partie. Les formes verbales produites ont été répertoriées et classées selon les principes linguistiques, ce qui a permis d’observer les effets des configurations morphologiques verbales sur la production des erreurs : un véritable système de l’erreur se dessine dans lequel l’homophobie des formes à produire est la clé de voûte du système. La deuxième partie en fait état. Les commentaires métagraphiques ont permis de mettre à jour des procédures qui interagissent dans la décision orthographique. Alors que le verbe est une unité variable en contexte, les sujets scripteurs recherchent la systématisation des formes et le verbe est écrit comme une forme donnée et légitime : cette façon de faire se présente comme une solution économiques face à l’homophobie à l’œuvre dans les finales verbales. Sensibles à des agencements fréquents, les scripteurs extraient des régularités graphiques, sorte de « prêt à porter des agencements fréquents, les scripteurs extraient des régularités graphiques, sortes, sorte de « prêt à porter orthographique ». C’est la fréquence, la position ou encore la proximité qui servent d’appui aux raisonnements. Enfin, il faut également compter avec les phénomènes extralinguistiques où le raisonnement des scripteurs se fonde sur un contenu référentiel. Ces différents points de vue sur la langue ne se présentent pas sous la forme d’un déroulement linéaire qui pourrait conduire à parler d’étapes dans la mise en œuvre du savoir orthographique. Plutôt que de s’exclure mutuellement, ces points de vue sur la langue interagissent dans la décision orthographique. Ceci apparaît dans la troisième partie. L’ontogenèse graphique met en lumière les moyens déployés par l’apprenti pour comprendre le fonctionnement de la langue.