thesis

Sémantisme des impressifs japonais

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris, EHESS

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Authors:

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Abstract EN:

The present thesis seeks to explore the semantics of Japanese ideophones (onomatopoeia). The inherent polysemy of these words consists in expressing the mixture of impressions that are formed from various perceptive information sources and they appear as a synesthetic metaphor. Despite the existence of lexically-motivated radicals, the link that exists between the morpho-phonological form a word and the notion expresses by that word remains important. This link is due to iconicity. Two particles "to" and "ni" play a crucial semantic role. When it is compulsory for "to" to follow an ideophone, this particle is considered as a morpho-prosodic element. Conversely, some reduplicated ideophones are accompanied by an optional "to" and they are used to express the dynamic state of a phenomenon. The particle "ni" is employed to mark the resultative. Furthermore, if an ideophone may be used with one of these particles, they take on the role of a modal adjunct : "to" expresses the process of a phenomenon (dynamicsà, whereas "ni" indicates the resultative (statics). These two notions -at first sight conflicting- refer back to the fundamental notion of continuity.

Abstract FR:

Cette thèse a pour objet l'étude du sémantisme des impressifs japonais (les onomatopées et les idéophones). La polysémie de ces mots consiste à exprimer l'amalgame d'impressions qui se constitue à partir de plusieurs informations perceptives et elles apparaissent comme métaphore synesthésique. Malgré l'existence des radicaux ayant une motivation lexicale, le lien qui existe entre la forme morpho-phonologique d'un mot et la notion exprimée par ce mot reste important; ce lien est dû à l'iconicité. Deux particules "to" et "ni" jouent aussi un rôle sémantique crucial. Lorsqu'un impressif est suivi obligatoirement de "to", cette particule est un élément morpho-prosodique. En revanche, certains impressifs redoublés et accompagnés de "to" facultatif expriment l'état dynamique d'un phénomène. "NI" est, quant à lui, une particule qui marque le résultatif. Dans le cas où un impressif peut s'employer avec l'une ou l'autre des particules, elles sont chargées d'un rôle de modalisateur : "to" exprime le procès d'un phénomène (dynamisme), tandis que "ni" désigne le résultatif (statisme). Ces deux notions qui semblent opposées en premier lieu renvoient à la notion fondamentale de continuité.