thesis

Influence du lexique et de la syntaxe sur la reprise pronominale : exemple de ça

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The aim of this work is to describe the French pronoun ça, which is not always the informal equivalent of cela, since they cannot both commute in every context. A diachronic perspective shows that two words have contributed to create the morpheme ça : ce, a pronoun in Old French, more and more associated with là, and a locative adverb (çà) from the ci, çà, là paradigm. This origin can explain the syntactic use of ça and allows us to separate two units: a pronoun (ÇA1) and an adverb (ÇA2). However some idioms reveal that it is impossible to artificially separate two units because in some cases such as: il est plus gros que ça (‘it is bigger than this’); qui ça?(‘who did you say?’); faire ci et ça (‘to do this and that’), it cannot be decided if ça is still a pronoun or if it adds emphasis to a sentence. Our goal is also to link the pronoun ça to idiomaticity. This work deals with the specific construction ça V (as in ça vend bien! ‘it sells well’]) and, moreover, it analyses three levels of idiomatic phrases where ça is the subject of a verb: ça me fait une belle jambe [‘a fat lot of good that does me’](first level), ça craint [‘it sucks’](second level), ça barde [‘things are really going to heat up’] (third level). More than the distinction of two units and the problem of idiomaticity, our description of the French morpheme ça inscribes the word in the entire lexical paradigm: ce, ceci, cela, celui-ci, celui-là, ci, là, ce N-là.

Abstract FR:

L’objectif de ce travail est de proposer une description de ça, sans en voir une simple variante familière de cela, puisque les deux formes ne commutent pas dans tout contexte. Une analyse diachronique permet en effet de montrer que deux unités sont à l’origine de ça : ce, pronom tonique de l’ancien français (progressivement renforcé par là) et çà, adverbe de lieu s’inscrivant dans le paradigme ci, çà, là. Cette double origine permet de justifier le fonctionnement syntaxique actuel du morphème ÇA et nous autorise à séparer deux unités ÇA1 (pronominal) et ÇA2 (adverbial). Pour autant une telle distinction ne peut être maintenue puisque des cas de recouvrement existent dans des structures (il est plus gros que ça ; qui ça ?; il fait ci et ça) pour lesquelles il est difficile de décider si ça joue le rôle d’un anaphorique ou d’un intensifieur. Par ailleurs, notre étude a pour but de relier le fonctionnement de ça au processus de figement. Notre volonté est de décrire la construction en ça V (illustrée par ça vend bien !) puis de distinguer trois niveaux de figement lorsque ça se trouve en position de sujet : ça me fait une belle jambe (1er niveau), ça craint (2e niveau : semi-figement), ça barde (3e niveau : locution). En définitive, notre description de ça reposant sur la distinction de deux unités et sur le figement, nous invite à rattacher ça à tout un paradigme lexical : ce, ceci, cela, celui-ci, celui-là, ci, là, ce N-là.