thesis

Interagir en début de cours. Une professionnalisation du malentendu entre savoirs et langage

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Montpellier 3

Disciplines:

Abstract EN:

This research had for purpose to analyze the linguistic interactions master-pupils at the beginning of the course, by studying them under the angle of the teacher’s activity. It sought to identify the specific characteristics of those situations of opening, as well as the forms of conceptualisation developed by the actors. The research was undertaken in collaboration with twelve primary school teachers, trainees or experts. The results show that teacher’s activity at the beginning of the course can be characterized by means of five components: (a) mode of framing, (b) atmospheric concern, (c) identity concern, (d) master’s relation with taught knowledge, (e) conceptualisation of mutual comprehension. The results highlight the central role that play the flagging and the qualification of the episodes of misunderstanding in the situation of beginning of the course. The taking into account of these episodes varies according to the level of the teacher’s expertise. Considered by the beginners like unforeseen, failures of the communication, the misunderstandings are recognized by the experienced teachers like awaited characteristics of the starting phases, indicators associated with their choices of intervention. This mode of treatment depend of the conceptualisation of the mechanism of mutual comprehension, and of the functioning of the language in teaching situations. The led analyses also bring a contribution to the description of adjustment realize at the beginning of the course. They specify the methods according to which the linguistic acts of the teacher realize the adjustment of the didactic intention to the emergent situation, specific and dynamics of the class.

Abstract FR:

Cette recherche avait pour objectif d’analyser les interactions langagières maître-élèves en début de cours, en les étudiant sous l’angle de l’activité des enseignants. Elle cherchait à identifier les caractéristiques spécifiques de ces situations d’ouverture, ainsi que les formes de conceptualisation développées par les acteurs. La recherche a été conduite en collaboration avec douze professeurs des écoles, stagiaires ou experts. Les résultats montrent que l’activité des enseignants en début de cours peut être caractérisée au moyen de cinq composantes : (a) mode de cadrage, (b) préoccupation atmosphérique, (c) préoccupation identitaire, (d) rapport du maître au savoir enseigné, (e) conceptualisation de l’intercompréhension. Les résultats mettent en évidence le rôle central que jouent le repérage et la qualification des épisodes de malentendu dans les situations de début de cours. La prise en compte de ces épisodes varie selon le niveau d’expertise des enseignants. Considérés par les novices comme des imprévus, des ratés de la communication, les malentendus sont reconnus par les enseignants expérimentés comme des caractéristiques attendues des phases de démarrage, des indicateurs associés à leurs choix d’intervention. Ce mode de traitement repose sur une conceptualisation des mécanismes d’intercompréhension, et du fonctionnement du langage en situation d’enseignement. Les analyses conduites apportent par ailleurs une contribution à la description du geste d’ajustement en début de cours. Elles précisent les modalités selon lesquelles l’agir langagier de l’enseignant réalise l’ajustement de l’intention didactique à la situation émergente, spécifique et dynamique de la classe.