Quand la conception du langage se métamorphose. . . : Ou des indispensables re-positionnements dans la "classe de littérature" en seconde d'un lecteur-scripteur face à un texte "littéraire"…
Institution:
Montpellier 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Year eleven is a big step to take, particularly in French, a subject in which, at that point, literature plays a major part. Based upon eleven monographs covering at least the length of a unit of lessons (i. E six to eight weeks and up to two years if the first one had to be repeated), the present research work endeavours to analyse how the average pupil changes his/her ways of getting to work on a task when his/her relationship with language is tranformed. At that point, he/she becomes aware of all the potential interprétations inherent in language and of its reality which derives from one’s relationship with someone else’s words. Some essential re-positionings occur whenever a writer-reader goes from centered-awareness to extensive-awareness. In a subsequent movement, he/she goes from a stereotyped school subject in which the objects of learning are deshumanised to new ways of thinking-interpreting-listening-expressing-debatting, which belong to literature as a subject in which one must make a singulra voice emerge from a plurality of voices. The confrontation of various language forms as realisations (intermediary texts, notes from cursory reading. . . ) and as utterances (written summaries, tutored individual oral work. . . ) focuses on the part played by emotions such as fear, repulsion, anger, shame and above all surprise, when working on a literary text causes some epistemological uncertainty. It also focuses on the nature of the resisting forces hidden in the pupil’s acting process, which slow down a dynamic impulse based on the language as a “launching point”, a complex configuration mingling awareness, imagination, subjectivity and gestures…
Abstract FR:
La classe de seconde se révèle un seuil difficile à franchir pour de nombreux élèves, en particulier en Français, où la littérature se met à occuper le devant de la scène. A partir de onze monographies qui couvrent au moins la durée d’une séquence (environ huit semaines), deux années dans le cas d’un redoublement, ce travail de recherche a cherché à analyser comment évoluent les modes d’installation dans l’activité d’élèves de classes ordinaires quand leur conception du langage se métamorphose, c’est-à-dire quand ils commencent à prendre conscience de sa texture dans laquelle se nichent les espaces interprétatifs à investir, et de sa réalité qui prend corps dans la relation aux mots d’un Autre que Soi. Des re-positionnements essentiels se produisent quand un lecteur-scripteur passe d’un mode de conscience-noyau à des formes de conscience-étendue et dans un mouvement corollaire de l’horizon stéréotypique d’une matière où les objets d’étude sont désincarnés à des manières de penser-réfléchir-interpréter-écouter-s’énoncer-débattre propres à la discipline littéraire où il s’agit de faire émerger d’une diversité de voix celle d’un sujet singulier… La confrontation de diverses traces langagières en acte et déclaratives s’est intéressée au rôle que jouent des émotions telles que la peur, le dégoût, la colère, la honte, mais surtout la surprise quand l’activité centrée sur un texte littéraire commence à entrer dans une zone de bafouillement épistémologique, et à la nature des résistances tapies dans l’agir du sujet qui freinent, autour de la plaque tournante du langage, la mise en tension dynamique d’une configuration complexe mêlant conscience-imaginaire-subjectivité et gestes …