thesis

Histoire de l'enseignement du français à l'école primaire élémentaire de 1850 à 1900

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

It is not possible to write about the emergence of this school subject by studying only the variety of french orders which were published at the time by the "ministere de l'instruction publique", as the ministry of education was known then. To start with, studying the situation of the different actors children, teachers (the main ones), inspectors, notables, publishers-enables us to assess the factors of both diversity and unity in the teaching of the national language to the children of the lower classes. To that effect, we have used testimonies from the top to the bottom of the hierarchy, and particularly from the specialised press. A contrasted picture, which may be linked to the elimination of illiteracy, comes out: school-teaching was not the same whether one lived in the economically advanced france of the north and the east or in the backward france of the south and the west; to which we may add the traditional opposition between rural and urban areas. The reverberations of the strife between church and state - which were vieing for controlling the then fast-expanding education system - have to be assessed too, particularly as far as the curricula of french and morals are concerned. France being mutilingual in those days also hindered the efforts of the government to unifying the nation; studying the ends - which were political as well as economical and social - evidences the rationale behind both the continuity and the changes which appear in the teaching of the national language. We are then enabled to gauge to what extent jules ferry's era can be considered a watershed, and to realise how far it was from setting rules about the place to be devoted to the teaching of spelling, to the form of the french composition, to the role of literature, all issues still controversial today.

Abstract FR:

L'émergence de cette discipline scolaire ne peut seulement se mesurer avec l'étude des mesures prescriptives centrales venues du ministère de l'instruction publique. Pour commercer, l'étude de la situation des différents acteurs : enfants, parents, maitres (les plus importants), inspecteurs, notables, éditeurs, permet de prendre la mesure des facteurs de diversité et d'unité de l'enseignement de la langue nationale aux enfants du peuples. Pour cela, on utilise des témoignages issus du haut comme du bas hiérarchique, notamment par l'intermédiaire de la presse pédagogique. Il en ressort une tendance à la bipolarisation des pratiques, en relation avec les résultats de l'alphabétisation : on n'enseigne pas de la même façon dans la France de l'avance économique du nord et de l'est d'un cote, dans celle du retard (sud et ouest) de l'autre, à quoi se surajoute l'opposition non moins traditionnelle entre villes et campagnes. Il faut aussi mesurer les effets de la lutte d'influence entre l'Église et l'Etat, qui se disputent le contrôle de l'appareil scolaire alors en plein développement, autour notamment des rapports entre enseignement de la langue et de la morale. La volonté ministérielle d'unification se heurte également à la situation plurilingue du pays : l'étude des finalités (enjeux politiques, économiques et sociaux) met en évidence les raisons de la continuité et du changement dans l'enseignement de la langue nationale. On constate que la période de Jules Ferry marque sans doute un tournant, mais qu'elle est loin de stabiliser le débat autour de la place de l'enseignement de l'orthographe, de la composition française, du rôle de la littérature, préfigurant la plupart des débats contemporains. En particulier la question de la relation entre contenus à enseigner aux enfants du peuple en primaire et aux enfants de la bourgeoisie du secondaire occupe le devant de la scène a la fin du siècle.