thesis

Le champ gravitationnel linguistique : avec un essai d'application au champ étatique - Mali

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Abstract EN:

Language is a social fact, therefore there are less languages than men. Every man cannot speak anything less than a language, therefore every topolect is one. A language has no varieties. Any diversity originates from the interaction among languages and the ceaseless change it gives rise to, resulting in new states of language = languages. The primary community, the inhabited centre, has no topolects, it is linguistically a point ; secondary communities can give rise to more languages (“common languages”). The “linguistic space” is actually a field of force, whose vectors are languages. Relationships between languages are ruled from gravitational laws. Their parameters are the mass of parole, resulting from the release of parole x the width of the audience x the content in the given language ; as well as the distance, that measures exposure. Both bring about the intensity and the direction of attraction. Inter-individual diversity spans the time-line, alongside language change. There are accordingly worldwide, at any moment, about 2 million inhabited centres = 2 million languages >, a terminus ad quem. Absolute identity of two languages does add up to a single language, but it has to be proved each time : we think that it can't, unless within the framework of the global village / the diffuse city. As language is a vector, it is defined by a mathematical quantity-intensity. The interaction of these vectors sketches the linguistic state of the world as well as the forecast of future change. A nine-months field survey in Mali provides us with a test of validation of the model.

Abstract FR:

La langue est un fait social, donc il y moins de langues que d'hommes. Chaque homme ne peut parler rien de moins qu'une langue, donc tout topolecte en est une. Une langue n'a pas de variétés. Toute diversité est donnée par l'interaction entre langues et par le devenir incessant qui en découle, donnant lieu à de nouveaux états de langue = langues. La communauté primaire, le centre habité, n'a pas de topolectes, linguistiquement elle est une point ; des communautés secondaires peuvent donner lieu à d'autres langues communes. "l'espace linguistique" est un champ de forces, les langues en sont les vecteurs. Les rapports entre langues sont réglés par la loi gravitationnelle. Les paramètres en sont la masse de parole – résultant du débit de parole x l'ampleur de l'auditoire x la teneur en la langue donnée – la distance, qui mesure l'exposition. Les deux déterminent l'intensité et le sens des attractions. La diversité interindividuelle se situe sur la ligne du temps ; la communauté a à tout instant une voix à elle, une et une seule langue. Il y a donc au monde environ 2 millions de centres habités = 2 millions de langues >, un terminus ad quem. L'identité absolue de deux langues en fait une langue unique, mais elle doit être prouvée cas par cas : nous pensons qu'elle ne pourra l'être que dans le cadre du village global/de la ville diffuse. La langue étant un vecteur, une grandeur mathématique (l'intensité) en est définitoire. L'interaction de ces grandeurs dessine l'état linguistique du monde ainsi que la prévision de son avenir. Une enquête sur le terrain, menée pendant neuf mois au Mali, nous pourvoit un essai de vérification du modèle.