La Revue blanche et le mouvement des idées
Institution:
Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
Cette these s'efforce de determiner le role de la revue blanche dans le mouvement des idees de son temps, c'est-a-dire de fin 1889 a avril 1903. Tout en privilegiant le domaine de la creation esthetique, notre etude prend en compte la demarche ideologique de la revue blanche. Malgre les origines de ses directeurs et de plusieurs de ses collaborateurs, la revue ne s'est jamais voulue l'organe d'un milieu exclusivement juif. Fidele aux valeurs laiques universelles de l'ethique republicaine, la revue a etendu son champ au probleme planetaire des droits de l'homme, des avant l'affaire dreyfus. Mais son engagement dans l'affaire et son cosmopolitisme ecarteront d'elle certains collaborateurs, comme barres ou gide; et le "liberalisme hospitalier" des origines y trouvera ses limites. Car tout en refusant, sur le plan esthetique, tous les academismes, la revue blanche n'avait pas voulu s'engager exclusivement derriere un mouvement. Aussi nous apparait-elle essentiellement comme une entreprise de prospection reussie des nouveautes les plus hardies de l'epoque dans les domaines artistiques et litteraires (symbolisme, puis naturisme; ibsen et le theatre de l'oeuvre; wagner, puis debussy; les nabis et l'art nouveau). La liste de ses collaborateurs (barres, verlaine, mallarme, proust, blum, kahn, gide, jarry, apollinaire, charleslouis philippe, tristan bernard, jules renard, debussy, bonnard, vuillard, roussel, vallotton, toulouse-lautrec, etc. ), suffirait a prouver son sens aigu de la qualite, son genie dans la reconnaissance des riches contradictions de la creation esthetique au tournant du siecle. Trait d'union d'une generation, elle a peri par l'abandon de ses directeurs, cedant la place a une nouvelle generation desireuse d'assurer la releve, comme en temoignera la nouvelle revue francaise quelques annees plus tard.