Du signe au discours : instances du sens : Valéry et le langage dans les "Cahiers" (1894-1914)
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This work examines Valéry's views on language through the problems raised by sign and discourse, with, as the core issue, the production of meaning. We try to place Valéry's theorical choices with regards to some of today's trends in linguistics (M Arrivé), semiotics (J. Fontanille), and phenomenological analysis of the discourse (J. C. Coquet). It turns out that Valéry's ideas on semiological systems result in a structural analysis of the linguistic sign : a two-sided unit whose stable identity is expressed through the notion of "invariant"; the priority given to the semantic side ("le sens" leads to the integration of a third element , the "reference". The formel analysis of the sign proving inadequate, faced with the complexity of meaning production, Valéry switches from a system to language in action, and tries to take into account the instance "le moi" : hence a reflection on the spatiotemporal entrenchment of discourse and deictics (pronouns, present tense, verbal function). . .
Abstract FR:
Ce travail examine les vues de Valéry sur le langage à travers les problèmes du signe et du discours, autour d'un enjeu central : la production du sens. Il situe les choix théoriques de Valéry en regard des orientations d'aujourd'hui en linguistique (M. Arrivé), sémiotique (J. Fontanille), analyse phénoménologique du discours (J. C. Coquet). Les réflexions valéryennes sur les systèmes sémiologiques aboutissent à une analyse structurelle du signe linguistique : unité à deux faces, dont l'identité stable est exprimée à travers la notion d'"invariant"; la priorité accordée à la face sémantique (le "sens") conduit à intégrer un troisièmeélément, la "référence". L'analyse formelle du signe se révélant insuffisante face à la complexité de la génération du sens, Valéry passe du plan du système à celui du langage en acte, et tente de prendre en compte le facteur instanciel (le "moi") : d'où une réflexion sur l'ancrage actantiel et spatio-temporel du discours et sur les déictiques (pronom personnel, démonstratifs, temps présent, fonction verbale). . .