thesis

Morceau, bout, fragment, tranche, etc : les noms de parties atypiques issues d'un processus de bris ou de découpe

Defense date:

Jan. 1, 2006

Edit

Institution:

Lille 3

Disciplines:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Notre étude porte sur les noms généraux de parties issues d'un processus de bris ou de découpe d'un tout concret solide tels morceau, bout, fragment, tranche, etc. Ces noms possèdent un signifié originel commun constitué de quatre traits sémantiques : concrétude, tridimensionnalité, séparation réelle, limites aléatoires ou limites programmées. Cette conjonction de traits, plus ou moins saillants, les prédispose à la polyréférence à travers certaines structures sémantico-syntaxiques. Ces noms sont atypiques au regard de la méronymie car leurs référents originels impliquent une relation lexicale "fragment"/tout non définitionnelle. Les parties séparées peuvent être décrites par rapport au tout, et non l'inverse. Elles n'existent pas en effet avant le processus de séparation. Les traits sémantiques des noms généraux de parties les spécialisent toutefois particulièrement pour la quantification approximative sous la forme dét N1de N2. Ces noms peuvent répondre à la dénomination de borneurs tri (ou bi) dimensionnels polyréférentiels. Les noms généraux de parties entrent également comme argument verbal dans une construction du type transformer X en Y pour exprimer une reconfiguration dispersante, souvent radicale. Ils sont donc au cœur du phénomène discursif des référents évolutifs dans un prédicat verbal. Par exemple, la présence du syntagme en Nparties brisées est l'un des trois paramètres qui jouent, dans les prédicats succesifs, sur la possibilité de reprise pronominale du référent du tout initial. D'une manière générale, le syntagme en Nparties séparées traduit le point de vue du locuteur qui focalise ainsi la reconfiguration dispersante du tout initial