thesis

A travers les "trous" et les "bosses" : les noms de ruptures de continuité

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Abstract EN:

We have proved the linguistic relevance of a noun's lexical category which we have named "breaking continuity names" (Bcn). It is composed of words such as hole, bump, ridge, crack, groove, dent, lump and so on. Its distinctive and exclusive semantic attributes we have established are : [-regular], meaning they form a deviation from an abstract norm that is a "right form"; [+salient], meaning they come necessarily to the perception and entail a naming task ; [-teleological] meaning they are perceived as being without function within the whole-entity ; and [+multiple] meaning they very often identify a great number of occurrences. Other Bcn's features, not exclusive, are : [+subsequent], meaning they are perceived as entities temporally not coextensive with the whole-entity, [+natural], meaning they don't result from an intentional act, as the "archaeological signification" (they are understood as some earlier state's signs), and the fact they belong to the family of form names, with two consequent features : [hollow / full] and [line / area]. Whe also have established what the Bcn's 'behavioral program' consists of, and its two variants directed toward [+hollow] or [+full] Bcn. Moreover, we have demonstrated the involvement of the sense of touch in Bcn's meaning, just as the involvement of a surface's conceptual factor. At the same time, we have discussed the current part-whole relations taxonomy. We have suggested widen it in ordrer to put in a new meronomical kind that the Bcn imply : 'break - continuity'. We have also broached the localization's question, and proposed a new nouns of place definition. It makes it clear that the Bcn are not nouns of place, but only can possibly be, like every noun [+spatial], names of site.

Abstract FR:

Nous avons démontré la pertinence linguistique d'une catégorie lexicale des noms que nous avons appelés " noms de ruptures de continuité " (Nrc), et qui comprend les mots tels que trou, creux, bosse, saillie, lézarde, crevasse, fêlure, grumeau, bulbe, noeud, rugosité, aspérité, etc. Leurs attributs sémantiques fédérateurs et probablement exclusifs que nous avons établis sont : [-régulier] ou le fait de constituer un écart par rapport à l'étalon abstrait de la 'bonne forme', [+prégnant] ou le fait se s'imposer à la perception et d'entraîner la dénomination, [-téléologique] ou le fait d'être perçu comme dépourvu de fonction au sein de l'entité-tout, et [+multiple] ou le fait d'identifier le plus souvent un grand nombre d'occurrences. Les autres caractéristiques, non exclusives, sont : le trait [+ultérieur] ou. Le fait d'être perçus comme non coextensifs dans le temps avec l'entité-tout, le trait [+naturel] consistant à n'être pas issus d'une action intentionnelle, la " vocation archéologique ", c'est-à-dire le fait d'être interprétés comme indices d'un état antérieur, et l'appartenance aux noms de formes, avec les attributs descriptifs qui s'ensuivent : [creux / plein], et [ligne / aire]. Nous avons également établi ce en quoi consiste pour les Nrc le " programme moteur ", avec ses deux variantes selon qu'il s'agit des Nrc [+plein] ou [+creux]. Par ailleurs, l'engagement du sens du toucher dans le sens des Nrc a pu être démontré, ainsi que l'implication de l'élément conceptuel de la surface. Chemin faisant, nous avons discuté la taxinomie des relations méronomiques en vigueur, que nous avons proposé d'élargir pour faire la place au type nouveau 'rupture - continuité' que sous-entendent les Nrc. Nous avons aussi été amenée à aborder la problématique de la localisation, et à proposer une définition nouvelle du nom de lieu, grâce à laquelle il apparaît clairement que les Nrc ne sont pas des noms de lieu, mais éventuellement, comme tout nom [+spatial], des noms de site.