thesis

Exclamation en français contemporain

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Abstract EN:

The aim of this study is to have a more detailed look on the exclamation form, a form which has actually a more marginal place. In dead, the exclamation is less studied and wretched defined. The semantic and morphological ressemblance to other kinds of expression has guided some linguists to think, that the exclamation is a kind of appendage of other modalities. The exploration of school grammars of the years between 1920 and 2000, grammars for the great public and grammars for specialists has showed this tendency just as the difference of the approaches. Some grammars and earlier studies show that there are constructions of sentences, which are unable to be neutral which are necessarily interpreted with a value of exclamation and which are impossible to be transformed in questions like each clause of statement can. It refers to forms with undefined articles, expressions of repletion, etc. . .

Abstract FR:

La présente étude a pour but de mettre en lumière le statut de l'exclamation, à laquelle une place marginale est attribuée. En effet, l'exclamation est peu étudiée et mal définie. L'affinité sémantique et morphologique avec les autres modalités énonciatives conduit certains linguistes d'aujourd'hui à penser que l'exclamation est une sorte d'annexe des autres modalités. L'étude des grammaires scolaires des années 1920 à l'an 2000, des grammaires destinées au grand public de nos jours et des grammaires pour spécialistes fait constater ce changement, ainsi que la diversité des points de vue à ce sujet. Certaines grammaires et des recherches effectuées antérieurement montrent qu'il existe en fait des tours qui ne peuvent pas être neutres, qui sont ainsi interprétées nécessairement avec la valeur exclamative, et qui ne sont pas transformables en interrogation alors que toute phrase déclarative l'est. Il s'agit des tours avec l'article indéfini, des expressions de répétition, etc. En vue de l'étude de ces expressions susceptibles d'être propres à l'exclamation, et de celle des éléments qui facilitent l'interprétation exclamative comme les adjectifs appréciatifs, la présente étude recourt partiellement à une méthode statistique, afin de donner une meilleure fiabilité aux idées exposées. Deux enquêtes d'usage auprès d'environ 600 locuteurs natifs du français ont donc été effectuées. Elles apportent entre autres une confirmation de l'existence de constructions réservées à l'exclamation et du lien entre les adjectifs appréciatifs et l'exclamation. Par ailleurs, les différences sémantiques entre l'exclamation et les autres modalités dans le cas des formes qui peuvent recevoir non seulement une interprétation exclamative mais aussi une interprétation assertive, interrogative ou injonctive sont également déterminées : le " non dit " partiel ou l'indétermination, la certitude du locuteur vis-à-vis du contenu propositionnel et la non présupposition d'un interlocuteur (sans que cela empêche d'en avoir). Les caractéristiques de l'exclamation ainsi redéfinies invitent à affirmer que l'exclamation est bel et bien une modalité énonciative à part entière.