Avant que se tarisse la source des Lumières, ou la philosophie éclairée enseignée aux lecteurs du "Journal encyclopédique"
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis sets a thematic study of the Journal encyclopédique since its creation in 1756 until 1775, that is as long as Pierre Rousseau personally managed the editorial staff, in liege first, then in bouillon. In order to best apprehend the evolution of principles and methods, as well as to emphasize the permanency, discarding or introduction of some ideas, we have considered five periods of four years each. In each part, we have successively examined the life of the periodical, the journalists' methods, their overt or disguised purposes, the roles of history, philosophy, religion, politics, economy and sciences. Not only did we want to comprehend a philosophy but also its propagation. This way, we make our contribution to the history of the ideas in the eighteenth century, through the perception of changing enlightenment, such as it was discovered by some two thousand journal subscribers. Hence, we can best make out to what extent the readers were dependent on the chief architect's willpower, Pierre Rousseau. After the enthusiasm and vehemence of the age during which his periodical was the reflection of the great Encyclopédie, Pierre Rousseau rapidly showed an insatiable craving for all forms of knowledge, beneath a fictitious moderation, he was so much persuaded of the forcoming and irreparable decline of the age of the enlightenment.
Abstract FR:
Cette thèse propose une étude thématique du Journal encyclopédique, depuis sa création en 1756, jusqu'en 1775, donc pendant tout le temps que Pierre Rousseau dirigea sur place son équipe de rédaction, à Liège d'abord, puis à Bouillon. Pour mieux comprendre l'évolution des principes et des méthodes, aussi pour mettre en évidence la permanence, l'abandon, ou l'introduction de certaines idées, nous avons considéré cinq périodes de quatre ans. Dans chaque partie sont successivement étudiées la vie du périodique, les méthodes des journalistes, leurs fins avouées ou non, la place de l'histoire, celles de la philosophie, de la religion, de la politique, de la société, de l'économie et des sciences. Ce n'est pas seulement une philosophie que nous avons cherché à comprendre, mais aussi sa propagation. Nous apportons ainsi notre contribution à l'histoire des idées au dix-huitième siècle, par la perception de lumières changeantes, telles qu'ont pu les découvrir quelque deux mille abonnés du journal. On comprend mieux, dès lors, combien les lecteurs furent dépendants des volontés du maitre d'œuvre, Pierre Rousseau, qui, après l'enthousiasme et la virulence des années où son journal fut le reflet de la grande Encyclopédie, montra vite, derrière une trompeuse modération, une soif inextinguible de toutes les formes de connaissance, persuadé qu'il était d'une décadence prochaine et irrémédiable des Lumières.