De la révolte à l'engagement : essai sur l'idée de justice chez Albert Camus
Institution:
Paris 12Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This present study has for object to light up the nature and purpose of Camus's justice. The question's examination has shown the necessity to realize that first the Camus's spiritual itinerary that goes absurd to commitment to revolting. For author the existence is absurd because that put on human consciousness and world. This confrontation is the cause of metaphysical injustice. Facing the last, the human being rise up and want to justice differently this world's unite. He protests against authority's god and men. But wanting to get to absolute, this protestation become a murder and change the human being into headsman. For avoid this tyranny, Camus invites to "throught of midday". The "throught of midday" is the throught that don't just at this end, not to search for the absolute and ideal. She likes to think measured, moderate, and relative. All this determining gives back his just act because the justice is the acceptance and gratefulness of the modesty and boundary of the human conditions. There is not justice, there is only boundary.
Abstract FR:
Cette présente étude a pour objet d'éclairer la nature et la finalité de la justice camusienne. L'examen de cette question a montré la nécessité de rendre compte au préalable de l'itinéraire spirituel de Camus qui va de l'absurde à l'engagement en passant par la révolte. Pour notre auteur, l'existence est absurde, parce qu'elle met en conflit la conscience humaine et le monde. Cette confrontation est à l'origine de l'injustice métaphysique. Face à cette dernière, l'homme se révolte et réclame la justice, c'est-à-dire son unité avec le monde. Il proteste ainsi contre l'autorité abusive de Dieu et de celle des hommes. Mais en voulant parvenir à l'absolu, cette protestation devient meurtrière et transforme l'homme en bourreau. Pour éviter cette tyrannie, Camus invite à la "pensée de Midi". La "pensée de Midi" est la pensée qui ne pousse rien au bout, ne recherche pas l'absolu, ni l'idéal. Elle se veut mesurée, relative et modérée. C'est l'ensemble de ces déterminations qui rendent ces actions justes car la justice n'est rien d'autre que l'acceptation et la reconnaissance de manière permanente de la modestie et des limites de la condition humaine. On peut dire même qu'il n'y a pas de justice, il n'y a que des limites.