thesis

Vers une sémiotique de l'énonciation : du lieu commun comme stratégie et des formes et/ou formations discursives comme lieux communs de l'énonciation (dans la presse féminine)

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Toulouse 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Is a semiotics of enunciation conceivable and operational? Is the concept of enunciation (as it is posed in semiotic theory) an operational concept or simply a working hypothesis? Such is the - somewhat provocative - question that this work seeks to explore, by assuming an affirmative response on the methodological plane. In other words, this thesis seeks to (re)situate the question of enunciation within the frame of discourse analysis, or more generally, media analysis. This frame of investigation allows us to identify the enunciative arrangements and modes at work in the discourses of written (feminine) press. The frame of research was thus constructed (part 1: a problem under construction) at the intersection of two major theoretical and "practical" questions, the general question of enunciation and the question of use. Within the semiotic concept of enunciative praxis, the guiding thread of this theoretical syntagm - what d. Bertrand calls the impersonal aspect of enunciation ; (l'impersonnel de l'énonciation), passing through linguistic (Benveniste), semiotic, pragmatic, and Bakhtinian approaches to enunciation - seemed to pose the problem in terms of a "mise en scènes, scenography, enunciative arrangements", enunciative figures, or even discursive positions ; which one can designate as commonplaces of (uttered) enunciation. The convergence of these different perspectives leads us to propose an extensive conception of enunciation, correlative to a socio-semiotic approach to discourse. Some practical analyses (case studies), based on a corpus of texts taken from feminine magazines, validates the theoretical and epistemological invitation toward the communicational and socio-semiotic dimensions (part 2 : for a socio-semiotic approach to discourse in the feminine press) within the perspective of a semiotics of enunciation, focused on praxis, that is, on a theory of discourse in the act, it was interesting to analyze how these discourses, by using these + commonplaces; of enunciation, construct a discursive identity. This study, as a form of scientific praxis or bricolage; (in Levi-Strauss' sense), finishes by setting into place several (semiotic) elements which can outline a general frame of research for an approach to written press.

Abstract FR:

Une sémiotique de renonciation est-elle concevable et opératoire ? Le concept d'énonciation (tel qu'il est posé en sémiotique) est-il un concept opératoire ou simplement une hypothèse de travail ? Telle est la question - quelque peu provocatrice - que ce travail avait pour projet de poser, en lui supposant une réponse affirmative sur le plan méthodologique. Autrement dit, cette thèse propose de (re)situer la question de l'énonciation dans le cadre de l'analyse des discours, ou plus généralement, de l'analyse des medias. Ce cadre de recherche permet (dans un deuxième temps) de dégager les dispositifs énonciatifs et les modes d'énonciation à l'œuvre dans les discours de la presse écrite (féminine). Le cadre de recherche s'est donc construit (1e partie : une problématique en construction) à la croisée de deux grandes interrogations à la fois théoriques et "pratiques", celle très générale de renonciation et celle de l'usage, autour du concept sémiotique de "praxis énonciative". Le fil rouge de ce syntagme théorique - ce que D. Bertrand nomme "l'impersonnel de renonciation" - au travers des approches linguistique (Benveniste) - sémiotique - pragmatique - sociolinguistique (Bakhtine) de renonciation, semblait poser le problème en terme de "mise en scène", de "dispositifs énonciatifs, de "figures énonciatives" ou encore de "positions discursives" que l'on désigne alors comme des "lieux communs de renonciation (énoncée)". La convergence de ces différentes perspectives conduit à proposer une conception de renonciation extensive, et corrélative d'une approche socio-sémiotique des discours. Et les analyses pratiques (étude de cas), à partir d'un corpus dans la presse féminine, valident l'ouverture théorique et épistémologique vers les dimensions communicationnelle et socio-sémiotique. (2e partie : approche des discours de la presse féminine dans le cadre d'une sémiotique de renonciation) dans la perspective d'une sémiotique de renonciation, centrée sur la praxis, c'est-à-dire centrée sur une théorie du discours en acte, il était intéressant d'analyser comment ces discours, à partir de ces "lieux communs" de l'énonciation, construisent une "identité discursive". Au terme de ce "bricolage" (au sens de Lévi-Straus) comme forme d'une praxis scientifique, ce travail recense quelques éléments (sémiotiques) qui délimitent un cadre général de recherche pour une approche du genre.