thesis

Scribendi otium : recherches sur le statut de l'écriture à Rome à la fin de la République : de Scipion Emilien à la fin de l'époque cicéronienne

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Jan. 1, 1998

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Lyon 3

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Par un panorama couvrant les années 155 (date de l'ambassade de Carnéade qui représenta pour les Romains un véritable choc culturel) à 43 av. J. -C. (date de la mort de Cicéron), nous avons brossé le tableau des évolutions qu'ont connues durant cette période la statut, ou plutôt, les statuts successifs ou concomitants de l'écrivain, la hiérarchisation des genres et des oeuvres, la nature et l'extension du lectorat qu'il faut voir plus comme un co-auteur ou un co-acteur de l'oeuvre que comme un public passif moderne, purement récepteur. En adoptant un plan diachronique, nous metons en valeur combien les évènements historiques et les mutations sociologiques ont influencé le rapport à l'écrit des auteurs et des lecteurs, l'évolution des genres (historiographie, éloquence, poésie dramatique et non-dramatique, littérature technique) et la manière dont Rome pensait son autonomie littéraire par rapport à la culture grecque. Notre étude s'interroge à la fois sur les structures mentales que requiert l'acte d'écrire, sur l'écrit comme instrument de communication, voire d'action, sur la place dévolue à la création littéraire dans les "negotia" du Romain, sur les ressources de l'écrit, qu'il s'agisse de passer de l'oralité d'une parole artistique à sa littérarité ou de perfectionner un texte oral en vue d'une publication méliorative. Notre thèse propose de démontrer et d'expliquer comment Rome est passée d'une société largement orale à une société où l'on a eu, comme le dit Horace, la "fureur d'écrire", comment les Romains ont abandonné un certain dédain à l'égard de l'écrivain pour admettre une véritable gloire littéraire. Ainsi le résultat de cette "révolution culturelle" est que l'écrivain, au moins l"auctor" plus que le "sciptor", se hisse à la fin de l'époque cicéronienne presque au même rang que le magistrat et le chef de l'armée.