Théodore Aubanel et Ludovic Legré : histoire d'une amitié littéraire : édition de leur correspondance
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Abstract EN:
Theodore Aubanel, the mióugrano's félibre, is an eminent representative of the Provençal félibrige, beside Frederic Mistral. His correspondence is extremely rich, as he was in contact with more than six hundred correspondents. Ludovic Legré has a dominant position among them ; indeed, this lawyer, born in Marseilles, regularly exchanged letters with Theodore Aubanel, for thirty years, from 1856 to 1886. Their letters, which can now be consulted in Avignon, in the local archives of Vaucluse, and in Marseilles, in the natural history museum, have been used in many studies devoted to Theodore Aubanel or to the félibrige. But until now, these letters were only known in a lacunary and sometimes erroneous way. These 849 letters are now published, allowing us to have information about the 19th century Provence, and more accurately about the félibrige's development, which in the first years of this correspondence was not structured yet. Besides, Theodore Aubanel and Ludovic Legré both played a great role in its evolution; the first publishing his Armana prouvençau and the poetry anthology La Mióugrano entre-duberto, the other going to Paris with Frederic Mistral, who went there to present Mirèio. These two men, witnesses and actors of the rebirth provençale literature, commented the evolution of the félibrige on years after years, first with of enthusiasm but later with some disillusion. These letters also allow us to follow the writing of many of Aubanel's works, and to discover the personality of two men who confided in each other in a correspondence which was not supposed to be read by anyone else but themselves.
Abstract FR:
Théodore Aubanel, le félibre de la Mióugrano, est un représentant éminent du félibrige provençal, aux côtés de Frédéric Mistral. Sa correspondance est extrêmement riche, puisqu’il a été en relation avec plus de six cents correspondants. Parmi eux, Ludovic Legré a une place prépondérante. Cet avocat marseillais a en effet échangé pendant trente ans avec Théodore Aubanel, de façon régulière, de 1856 à 1886. Leurs lettres, qui se trouvent désormais à Avignon, aux Archives départementales de Vaucluse, et à Marseille, au Museum d’histoire naturelle, ont été utilisées dans un grand nombre d’études consacrées à Aubanel ou au félibrige. Mais elles n’étaient jusqu’à présent connues que de façon lacunaire et parfois erronée. Ces 849 lettres sont désormais éditées, nous permettant d’avoir des informations sur la Provence du XIXème siècle et plus précisément sur le développement du félibrige qui, dans les premières années de cette correspondance, n’est pas encore structuré. Or, Théodore Aubanel et Ludovic Legré ont tous deux joué un rôle important dans son développement, l’un en publiant tout d’abord l’Armana prouvençau puis son recueil de poèmes La Mióugrano entre-duberto, l’autre en accompagnant à Paris Frédéric Mistral venu présenter Mirèio. Ces deux hommes, témoins et acteurs de la renaissance de la littérature provençale, commentent année après année l’évolution du félibrige, passant de l’enthousiasme à une certaine désillusion. Ces courriers permettent également de suivre l’écriture d’un grand nombre d’œuvres d’Aubanel, de découvrir la personnalité de deux hommes qui se sont livrés au travers d’une correspondance qui n’avait pas vocation à être lue par d’autres qu’eux-mêmes.