Abstract FR:

Ce travail, situe dans le cadre de la théorie du noyau central (Abric, 1976), a pour objectif général de préciser l'hypothèse que les pratiques constituent un déterminant essentiel des modifications de représentations (Flament, 1989). Nous intéressant à la médecine naturelle, nous avons étudié la fréquence des pratiques thérapeutiques naturelles déclarées. D'abord, nous avons réalisé une analyse de similitude (Flament, 1962) suivie d'une mise en cause (Moliner, 1988), en fonction de la fréquence des pratiques déclarées par des étudiants en deug. Il apparait que seuls ceux déclarant des pratiques régulières élaborent une représentation de la médecine naturelle. Toutefois, nous ne pouvons pour l'instant préciser son autonomie. Ensuite, nous avons utilisé les mêmes procédures avec des étudiants à l'école d'infirmières dans la mesure où, pour eux, médecine naturelle et médecine orthodoxe s'opposent à travers un système de régulation de leurs comportements et de leur pensée. Nous avons constaté que dès que les pratiques sont déclarées occasionnelles, ces sujets construisent une représentation de la médecine naturelle leur permettant de rationaliser les pratiques dissonantes. Enfin, une dernière recherche réalisée grâce au modèle des schèmes cognitifs de base (Guimelli & rouquette, 1992), nous a permis d'étudier les relations entre médecine orthodoxe et médecine naturelle, et de préciser la question de l'autonomie de cette dernière. Les résultats signalent une possible relation d'emboitement entre les deux objets, ou la médecine orthodoxe emboite la médecine naturelle. La non autonomie de la médecine naturelle est mise en évidence.