L'effet esthétique dans Désert de J. M. G. Le Clézio : une approche de la narration
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Lyon 2Disciplines:
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Si nous nous sommes intéressés dans notre étude au travail du lecteur, c'est parce que Désert de J. M. G. Le Clézio demande et exige une coopération active de sa part. Nous verrons dans la partie consacrée au point de vue que le lecteur se heurte à des difficultés quand il essaie d'attribuer tel ou tel point de vue à un focaliseur-source. Même remarque pour ce qui concerne le discours direct, le discours direct libre, et le discours indirect libre, où le lecteur sait qu'il se trouve devant un discours, sans pour autant qu'il puisse lui trouver une source énonciative. Dans la partie consacrée au "narrateur", nous démontrerons que le lecteur finit par retirer sa confiance au narrateur, et cela devant la multiplicité des indices qui le "discréditent". Dans la partie "récit", le lecteur ne manque pas de noter que Désert est réparti en deux textes, présentant chacun une structure à part : ainsi si le premier texte peut être considéré comme étant du récit, le deuxième nous avons décidé de le nommer des "chroniques". Le lecteur contribue activement aussi à construire la représentation des personnages, et cela en s'appuyant sur les informations données par le texte : aussi bien les modalités (le vouloir et le savoir surtout) que la composante psychologique et passionnelle permettront de mieux cerner le profil de ces personnages. De même que le lecteur est fortement interpellé au premier texte, dans son choix quant au personnage principal : nous verrons qu'au moins trois personnages postuleront à ce statut, et le lecteur sera "obligé" de sélectionner, seul, certains critères que nous examinerons. La partie "temps" permet au lecteur de remarquer que dans le deuxième texte il y a recherche et quête d'un temps qui ne passe pas ; mais Lalla - le personnage principal - se rend compte que ce temps est impossible, d'où la recherche d'un temps qui certes passe, mais "lentement" et "longuement". Ce même lecteur ne manque pas de noter que la profusion de formules exprimant l'itérativité rejoint l'idée, selon nous, d'un temps qui passe "lentement" et "longuement".