thesis

Bases animales du signe humain : éléments pour une étho-sémiotique

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Our naturalistic and evolutionary etho-semiotics is interested in socio-affective bases of human communication in order to bring to light the primatical nature of language. In this context, ethology, sociolinguistics and discourse analysis converge thanks to key notions of evaluation, affective connotation, dominance, territoriality and semio-narrative 1ure. This convergence leads to an ethological reformulation of ideology and semiotic alienation inherent in the non-scientific culture, that is to say non-observational, non-experimental, based on value judgments, stereotypes, and «imprisoned» within a linguistic and narrative circularity masking the primatical reality of human being. It's the reason why our approach is opposed to the speculative and logocentric traditions of linguistics and semiotics, theoretical «ready-to-think» based on the illusory dichotomy Nature versus Culture and neglecting the socio-affective realities (primatical) of language.

Abstract FR:

L'observation de l'ensemble des communications animales, puis celle des communications primatiques non-humaines et humaines, conduit à penser que la «voie royale» de la continuité évolutive, celle permettant de «dépasser» la discontinuité signaux animaux-signes humains, est l'affectivité ; ce qui peut justifier l'importance donnée à la connotation affective, réalité décrite par la neurobiologie, l'éthologie et la linguistique. Dans ce contexte, un scénario des origines socio-affectives du langage, faisant intervenir ritualisation, attachement et agressivité, est acceptable, d'autant plus qu'il est une bonne introduction aux «enjeux» primatiques de la communication humaine que sont la recherche de la reconnaissance et de la dominance dans des sociétés hiérarchisées et l'expression de la territorialité. Ces motivations sont à l'origine des leurres sémio-narratifs (idéologies) qui masquent la réalité primatique de l'humain, captivent les individus et créent des liens socio-affectifs, mais aussi des antagonismes. A partir de là, des connexions naturelles s'établissent entre éthologie, sociolinguistique et analyse du discours qui permettent de jeter les bases d'une étho-sémiotique naturaliste et évolutionniste.