thesis

Aspects des réseaux transfrontaliers à Busia (Kenya / Ouganda) : analyse des pratiques et des représentations sociales des langues

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Besançon

Disciplines:

Abstract EN:

This thesis falls within the context of research on representation (Moscovici, 1961; de Lauwe, 1969; Doise, 1979; Jodelet, 1989; Abric, 1989; Boyer, 1991) and social network (Barnes, 1954; Boissevain, 1968; Milroy, 1980; Elkaïm, 1987; Colonomos, 1995). Its objectives are: to study language status and representation with the aim of highlighting the typology of language contact in the border town of Busia (Kenya /Ouganda). It also seeks to conceptualise what the people in this border town understand by the word « border », and consequently, determine the kind of cross border networks that exist. Data collection methods used in this research (questionnaires and interviews) are borrowed from sociology (Caplow, 1970). This is because methods used in sociology are equally useful tools in sociolinguistic analysis - multilingualism in this case. Africa has integrated itself into different RECs (Regional Economic Communities) without concrete measures on language issues in place, especially in border areas. Busia border town is a good case study because it is a place for trade, communication and numerous networks between different classes of cross border and East African people. Due to this mobility, linguistic issues like language practice and policy arise. It also leads to understanding how languages used in daily communication are psychologically perceived, as well as their social and sociological influence. Knowing languages that are complementary to one another and/or in competition in day to day practice is useful in the sense that researchers can use it to propose appropriate measures that should be taken by political leaders. This is because countries’ and peoples’ development goes hand in hand with language

Abstract FR:

Cette thèse se situe dans le courant des recherches qui portent sur les représentations (Moscovici, 1961 ; de Lauwe, 1969 ; Doise, 1979 ; Jodelet, 1989 ; Abric, 1989 ; Boyer, 1991) et les réseaux sociaux (Barnes, 1954 ; Boissevain, 1968 ; Milroy, 1980 ; Elkaïm, 1987 ; Colonomos, 1995). Elle a pour objectifs d’enquêter sur les représentations et le statut des langues afin de dresser une typologie de la situation de contact de langues dans la ville frontalière de Busia (Kenya/Ouganda). Elle étudie également ce que les populations entendent par le mot « frontière » et tente de déterminer les types de réseaux transfrontaliers existants. Les méthodes utilisées pour recueillir les données (questionnaires et entretiens) empruntent à la sociologie (Caplow, 1970), car les méthodes sociologiques sont aussi des outils fondamentaux pour l’analyse sociolinguistique - dans notre cas, le multilinguisme. L’Afrique s’est intégrée en CER (Communautés Economiques Régionales) sans tenir compte des questions de gestions des langues dans les zones frontalières. Cette ville frontalière a été choisie comme une étude de cas parce qu’elle est une zone d’échanges économiques, de communication et de contacts multiples entre différentes couches populaires frontalières de l’Afrique de l’Est. En raison de cette mobilité, elle est au coeur des pratiques langagières, des politiques linguistiques et donne ainsi à comprendre la façon dont les langues en cours d’utilisation sont psychologiquement représentées, leur influence sociale et sociologique. Savoir, par exemple, de quelle manière les langues se complètent ou s’affrontent dans la pratique de tous les jours, permet de suggérer aux décideurs politiques des mesures appropriées en vue de permettre un meilleur développement du pays et des populations