thesis

N. M. Karamzin et la formation de la langue littéraire russe

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The present work surveys the singular experience of Nikolaj Karamzin (1766-1826), universally proclaimed in his lifetime the "reformer" of Russian literary prose. The central argument states the unity of Karamzin's views: in Karamzin, the same close link unites the author with his readers, ethics with philosophy, language with writing. After analyzing the development of the "reformer" image (chap. 1), the present work explains the part played by Karamzin himself in creating his image (chap. 2). The review of the literature (chap. 3) shows a predominance of lexical studies. The second part deals with Karamzin's theorical references: the legacy of "Russian classicism" (chap. 4), the reference to preciosity (chap. 5) and linguistic doctrine (chap. 6). The third part covers the conquest of "clarity" (chap. 7) and "fluidity" (chap. 8) and ends with an investigation into the means used the author to personalize his writing. In his work, Karamzin acts as a philosopher first. Condillac is much more of a guide to him than Batteux. There lies the origin of the claim of the "new style" to universality.

Abstract FR:

L'ouvrage analyse l'aventure singulière de Nikolaj Karamzin (1766-1826), universellement proclamé de son vivant "réformateur" de la prose littéraire russe. La thèse centrale de l'étude pose l'unité de son projet : un même lien unit, chez Karamzin, le rapport à l'auteur et au public, le rapport à la morale et à la philosophie, le rapport à la langue et à l'écriture. Apres la formation de l'image du "réformateur" (ch. 1), la thèse éclaire la part de Karamzin dans la constitution de son image (ch. 2). La revue des études (ch. 3) fait apparaitre la prédominance des études lexicales. C'est aux références théoriques de Karamzin qu'est consacrée la deuxième partie : héritage du "classicisme russe" (ch. 4), référence à la préciosité (ch. 5) et doctrine linguistique (ch. 6). La troisième partie étudie la "maitrise de la complexité" (ch. 7) et la "conquête de la fluidité" (ch. 8). Elle s'achève sur l'étude des modes d'inscription du "sujet". Dans son écriture, Karamzin se comporte d'abord en philosophe. Son guide est Condillac, beaucoup plus que Batteux. Là est la source de la prétention du "nouveau style" à l'universalité.