Inscriptions graffitées : approches (socio)linguistiques interactionnelles
Institution:
Université Stendhal (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Réalisée à partir d'un corpus recueilli dans plusieurs sites socialement et spatialement differenciés de l'agglomération grenobloise, cette thèse se propose d'analyser, dans une perspective interactionnelle, les différents messages tagués et graffités (graffitis politiques, revendications et contestations diverses, messages de toutes sortes. . . ) situés intra et extra-muros. L'étude des conditions d'énonciation de ces divers écrits illicites montre que l'objectif des auteurs de graffitis est d'abord de susciter l'intérêt du lecteur afin d'établir un contact verbal avec ce dernier. Néanmoins, cette analyse révèle aussi qu'à l'instar des interactions verbales produites à l'oral, la rencontre entre les interactants peut quelquefois échouer, et être gênée par certains paramètres linguistiques et extralinguistiques de la situation de communication. Cependant la présence relativement importante d'interactions graffitées nous a permis de dresser une typologie de ces échanges : échanges à deux voire à plusieurs locuteurs, échanges réalisés au sein des groupes de pairs. Cette typologie rend compte de l'organisation et du fonctionnement des échanges graffités et des différents types de relations que ceux-ci permettent d'instaurer entre les graffiteurs. L'intérêt porté aux relations interpersonnelles durant l'échange scriptural valide l'hypothèse selon laquelle l'enjeu de ces interactions est d'abord un enjeu identitaire puisque ce n'est que dans ce rapport à autrui que le locuteur peut accéder à la conscience de son identité.