Stace, poète épique
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Born in Naples of a Grammaticus, a laureate in the Greek games, for a father, Statius was a real transplant of Greek education into Latin literature. To the latter he brought, apart from Hellenic culture, a thorough grounding in poetic theory and techniques, that enabled him to embed himself in the Latin tradition. At ease in high society, which he celebrated by minor works (silvae), he set out to establish himself, along with homer, Virgil, Lucan, on the summit of poetry, by making of his thebaid a fluvial aeneid, full of echoes from the great preceding poets, from homer to his contemporaries. Using for framework euripi dean tragedies, he rivaled his predecessors in an unusual fashion, without being afraid to point out, sometimes explicitly, to whom he pretends to leave up to - or even to surpass. Setting out epos on a new path, he incorporated gallimachus, the lyric poets, ovid. His conceptions are those of Seneca, his inspiration is defined as sublime. The world appears in chaos where human passions contest, mysterious- ly conducted by successive interventions of the gods, in the four triads of the thebaid. Jupiter, supreme, manages the crisis from the beginning to the end, a crisis which exactly corresponds to the unfolding of the epos. Like homer, according to Aristotle, he wanted to join to his great opus an "ethical" epos, i. E. Achilleid that he left incomplete.
Abstract FR:
Né à Naples d'un père grammaticus et lauréat des grands jeux grecs, Stace constitue une véritable "greffe" grecque sur la littérature latine. Il y apporte, outre sa culture hellénique, une connaissance approfondie de la théorie et de la technique poétiques, qui lui permet de s'insérer dans la tradition latine. A l'aise dans la haute société qu'il honore par les pièces mineures des silves, il ambitionne de s'établir, avec Homère, Virgile, Lucain, sur la ligne de faite de la poésie, en faisant de sa thébaïde une Eneide flavienne, riche d'échos des grands poètes, d'Homère aux contemporains. Utilisant comme "schéma" les tragédies d’Euripide, il rivalise de façon originale avec eux, sans craindre d'indiquer, parfois explicitement, ceux qu'il prétend égaler ou surpasser. Engageant l'épopée sur des voies nouvelles, il intègre Callimaque, les lyriques, Ovide. Son idéologie est celle de Sénèque, son inspiration se définit comme "sublime". Le monde apparait comme un désordre, ou se heurtent les passions humaines, mystérieusement dirige par les interventions successives des dieux, dans les quatre "triades" de la thébaïde. Jupiter, souverain, conduit de bout en bout la crise qui correspond strictement au déroulement de l'épopée. Comme Homère, selon Aristote, il a voulu adjoindre a sa grande œuvre pathétique une épopée "éthique", l'achilleide, qu'il n'a pu achever.