thesis

Discontinuité syntaxique : problématique générale et application à une grammaire de l’allemand

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

The subject of this thesis is the study of syntactic discontinuity and the writing of a German grammar in the Polychrome Tree Grammar (PTG) framework. Working on ‘discontinuous constituents’ leads us to many questions concerning the notions of ‘constituent’ and ‘phrase’: What is a constituent? Is contiguity an intrinsic property of the constituent? Is there anything else to represent the units of syntax? We try to redefine the contours of syntactic discontinuity, meanwhile we also deal with related concepts. Then we present several formal analyses. German has interesting characteristics regarding syntactic discontinuity : partial fronting is a particularly rich and complex phenomenon, and despite a few constraints in the sentence structure – for instance verb placement –, word order is quite flexible. As PTG are based on a positional syntax, we found this model suitable to represent German syntax and syntactic ‘disorder’. This choice is motivated by: 1) the correspondence between german topological framework and the PTG positions, 2) their word order flexibility. This fragment of grammar that we try to build takes discontinuity into account. It can lead to further developments.

Abstract FR:

Le sujet de la thèse est l’étude de la discontinuité syntaxique dans toute sa diversité, ainsi que l’écriture d’un fragment de grammaire de l’allemand dans le cadre des Grammaires d’Arbres Polychromes (GAP). La réflexion sur les « constituants discontinus » nous amène tout d’abord à nous interroger sur la notion de « constituant », ainsi que sur celle de « syntagme » : qu’est-ce qu’un constituant ? la contiguïté est-elle une propriété intrinsèque du constituant ? existe-t-il autre chose que le constituant pour représenter les unités de la syntaxe ? Nous tentons ensuite de redéfinir les contours de la discontinuité syntaxique, tout en évoquant les notions connexes (incidence, détachement, prédication seconde, disfluences), et présentons différents traitements formels existants. L’allemand présente des caractéristiques intéressantes en matière de discontinuité syntaxique : la topicalisation partielle y est particulièrement riche et complexe, et malgré quelques contraintes dans l’organisation phrastique – notamment le placement des formes verbales – , l’ordre des mots en général est assez souple. Par conséquent, les possibilités de discontinuité y sont fort nombreuses. Pour traiter le cas de l’allemand, nous trouvons intéressant d’exploiter les GAP, un modèle basé sur une syntaxe positionnelle et qui, a priori, se prête bien au traitement du « désordre » syntaxique. Le choix d’utiliser les GAP pour construire une grammaire de l’allemand est motivé par : 1) la correspondance possible entre le cadre topologique de l’allemand et les positions des GAP, 2) leur souplesse en termes d’ordre des mots. Ce fragment de grammaire que nous tentons de bâtir tient compte, autant que faire se peut, des phénomènes de discontinuité évoqués pour l’allemand et peut donner lieu à des développements ultérieurs.