Willy et l'ouvreuse : vingt ans de critique wagnerienne (1886-1906)
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Henry gauthier-villars, under his pseudonym willy, is the author of articles of musical criticism, the lettres of the "ouvreuse du cirque d'ete", published in art et critique (1889-91) and the echo de paris (1891-1906), and partially regrouped in diverse publications. These witty and competent reviews of sunday concerts confront the two conductors lamoureux and colonne. The "box-attendant" takes us around france, to foreign countries, and namely to bayreuth where she defends richard wagner- too often discussed for political reasons- against the critics'stipidity and ignorance, and also against the snobbery of the symbolist groups who created the wagnerian "myth" even before the founding of the revue wagnerienne by e. Dujardin (1885). Conductors, musicians, singers, stage-directors and public are passed through the sieve of the merciless "box-attendant". His criticism is relevant, modern and in an untiring verve. There is a succession of controversies in the diverse periodicals where willy collaborates (those concerning nietzsche and wagner, peladan,. . . ). Indeed, wagner rests in the center of the musical, artistic and literary life of the "belle epoque" where willy is though of as a man "in the fashion". However, colette's husband isn't as superficial as one might think. Under his many pseudonyms, he appears as a monument of erudition: his quotations and his puns- never gratuitous- make his style quite original. His "licentious" novels are not exempt from traces of wagnerism (words, characters and situations). The other composers are constantly judged with regards to wagner; but willy uses the fame of his pen to discover, with astonishing judgement, young french musicians. Unused since berlioz, this original type of criticisma living chronicle of the "belle epoque"- advances an artform that was stagnating in the middle of a period in full creative effervescence.
Abstract FR:
Henry gauthier-villars, dit willy, est l'auteur d'articles de critique musicale, les lettres de "l'ouvreuse du cirque d'ete", publiees dans art et critique (1889-91), l'echo de paris (1891-1906), partiellement regroupees en recueils. Ces comptes rendus spirituels et competents des concerts dominicaux opposent d'abord lamoureux et colonne. "l'ouvreuse" nous conduit en province, a l'etranger et surtout a bayreuth, puisqu'elle a choisi de defendre richard wagner- trop souvent discute pour des raisons politiquescontre la betise et l'ignorance des critiques, mais aussi contre le snobisme des milieux symbolistes qui l'ont annexe, avant meme la creation de la revue wagnerienne par e. Dujardin (1885). Chefs, musiciens, chanteurs, mises en scene et public sont passes au crible par cette impitoyable "ouvreuse". Sa critique est pertinente, moderne, d'une verve inlassable. Les polemiques se succedent, repercutees par divers journaux ou collabore willy (celle concernant nietzsche et wagner, peladan,. . . ). Wagner demeure, en effet, au centre de la vie musicale, artistique et litteraire de cette "belle epoque" qui presente willy comme "l'homme a la mode". Pourtant, le premier mari de colette n'est pas l'etre superficiel que l'on pourrait croire. Sous de multiples pseudonymes, il apparait comme un monument d'erudition; les citations, les jeux de mots et calembours etourdissants- jamais gratuitsfont l'originalite de son style. Ses romans grivois ne sont pas exempts de l'empreinte du wagnerisme (mots, personnages, situations). Constamment, les autres compositeurs sont situes par rapport a wagner; mais willy utilise la celebrite de sa plume pour faire connaitre de jeunes musiciens francais, qu'il decouvre avec une surete de jugement etonnante. Inusitee depuis berlioz, cette critique originale- chronique vivante de la belle epoquefait avancer un art qui stagnait au milieu d'une periode en pleine effervescence creatice.