Le discours métalinguistique de la classe de lecture : comment des enseignants de cours préparatoire et leurs élèves qui apprennent à lire parlent du langage
Institution:
Paris 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
These deals upon an important corpus of recorded data in 10 classes of CP. It deals with metalinguistic practising developped by teachers and their pupils associated with the teaching of reading, especially following up texts together reading. Communicating exchanging can turn on graphophonological, lexical morphosyntaxic and textual aspects. 3 sorts of functioning can be defined for each one of these levels : 1)autonymy alone when the schoolmasters repeat and validate or invalidate pupil sentences ; 2)autonomy accompanied by units of ordinary language such as words, small words, bits of words… ; 3)finally, the beginning of a grammatical nomenclature. In all classes of CP where the study was led on, the words, wether they were ordinary or technical, are closely jointed with actions to perform like do one’s syllables , what result in doing practical units. As far as Didactics are concerned, comparing approaches in different classes rather based on the code, with classes which are more focused on textual dimensions shows that some of the practises send back to a common knowledge to every teacher (for instance the emphasis of focalization which underlines some autonyms) and that some other differ depending on the types of classes. Moreover, time constraints bear upon the lesson of reading making the balance really tougher, that is to say between the essential decoding, lexical work, morphosyntaxic and textual analysis.
Abstract FR:
Cette thèse s’appuie sur un important corpus d’enregistrements réalisés dans dix classes de cours préparatoire. Elle concerne les pratiques métalinguistiques développées par des enseignantes et leurs élèves au cours d’activités d’apprentissage de la lecture, et précisément lors de la lecture de textes suivis. Les échanges entre ces institutrices et les apprentis lecteurs peuvent porter sur les aspects graphophonologiques, lexicaux, morphosyntaxiques et textuels. Trois types de fonctionnements ont été dégagés pour chacun de ces niveaux : 1)celui qui met en jeu l’autonymie seule, notamment à travers le phénomène des reprises 2)celui qui renvoie à des termes de la langue quotidienne comme mot ou petit mots…3)et celui d’une première nomenclature technique. Dans toutes les classes observées, les termes utilisés qu’ils soient ordinaires ou techniques sont étroitement articulés à des actions à accomplir comme faire ses syllabes, ce qui en fait des unités pratiques. Sur le plan didactique, la confrontation des démarches entre des classes plutôt axées sur le code et des classes plutôt centrées sur les dimensions textuelles montre que certaines pratiques renvoient à un savoir professionnel commun à tous les enseignants (ainsi l’accent de focalisation qui souligne certains autonymes) et que d’autres varient selon le type de classes. Par ailleurs, les fortes contraintes de temps pesant sur la leçon de lecture de textes rendent difficile l’équilibre entre l’indispensable décodage, le travail lexical, l’analyse morphosyntaxique et textuelle.