thesis

Figement et défigement discursifs. Processus de stabilisation en langue et d’actualisation en discours

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Montpellier 3

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This research focuses on exploring and analyzing fundamental questions regarding fixed expressions. Studies examining the problematics consider an important list of criteria to recognize fixed expressions: semantic opacity, syntactic blocking, prosodic and phonetic rhythm, conversational reflex, etc. My research concentrates on one of the criteria, puns on fixed expressions. This study demonstrates that discursive examination of puns can inform us about fixed expressions and help redefining some of its characteristics. Four linguistic typologies have been elaborated through the systematic analysis of a corpus. The first typology relates to the nature of fixed expressions, the second one to the formality of puns, the third to the discursive production of meaning and the last one examines the order in which meanings appear. The research proposes two types of puns on fixed expressions, formally marked vs ‘non-formally’ marked, a fact that could be attributed to the difference in memorizing the two types of fixed expressions. Specifically, this research investigates the manner puns proceed by reinvestment or rebootstrapping to reactivate fixed expressions. The thesis examines the way puns are used for linguistic and cognitive ‘survival’ of fixed expressions : they are superimposed on them, opposed to them or combine in various ways with them. These specific operations are analyzed by some aspects of the concept of dialogism. The transition from puns to fixed expressions is perceptible. It is marked by lexical, semantic, rhythmic, phonic and visual parameters, parameters which are estimated to be integrated within the intrinsic properties of fixed expressions.

Abstract FR:

Une importante liste de critères de reconnaissance du figement a été établie par les linguistes. Elle comprend l’opacité sémantique, le blocage syntaxique, le rythme prosodique et phonétique, le réflexe conversationnel, etc. Dans cette liste, il en est un qui nous intéresse tout particulièrement : le défigement. Notre postulat est que l’examen du défigement discursif peut nous renseigner sur le figement en complétant voire redéfinissant certaines de ses caractéristiques. Quatre typologies linguistiques à partir d’analyses réalisées sur un corpus ont été établies. La première concerne la nature du figement, la deuxième la formalité du défigement, la troisième la production de sens de l’énoncé en discours, enfin la dernière la successivité d’apparition des sens. Ces typologies nous ont amenée à poser qu’il existe deux types de défigement (formellement marqué vs non marqué formellement) qui pourraient rendre compte d’une différence de mémorisation de deux types de figement. En outre, l’étude de la production des sens et de leur ordre d’apparition montre que le défigement réactive le figement par un réinvestissement ou une réinitialisation, procédés qui correspondent probablement à des opérations neurolinguistiques. Le défigement sert ainsi à la survie linguistique et cognitive du figement : il se superpose à lui, s’oppose à lui ou s’y combine de diverses manières, opérations qui tendent à être analysées par le concept de dialogisme. Le passage du défigement au figement est perceptible. On le repère à l’aide de paramètres lexicaux, sémantiques, rythmiques, phoniques, syntaxiques et visuels ; paramètres à (ré)-intégrer dans les propriétés intrinsèques du figement.