La formation des maîtres à l'épreuve de la violence : Déni institutionnel et professionalité
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The main question of this thesis could be put into these words : can violence at school be considered as the result of a lack in teachers's training ? Therefore we have analyzed the different programm contents both in initial and adult training, proposed by "IUFM" (Teacher-training colleges) but also by academic training curricula. This analysis has been cross-checked with interviews with primary school teachers regarding their relation to violence and to their own training. This confrontation has shown, in systems and in speeches, a series of anthropological lacks regarding the educational relation. So we propose the hypothesis of an "institutional denial" process regarding these dimensions, since it's their very reality which is put aside. Therefore, the construction of an "aware professionalism" happens through a training which would include these dimensions, as some experiments we will describe later can show us. This thesis is composed of three parts. The first one questions violence from a multi-disciplinary point of view of definition, then suggests an interpretation of some acts of violence as institutional "analysers". The report on an instrumental act of violence will lead us to approach the issue of teachers' training about violence in the second part. The denied anthropological dimensions will be unfolded in this part. We will extend the "charges against training" to the different "formative moments" one teacher may experience in the exercice of his/her duties. This leads us, in the third part, to suggest an approach to the training under the "pathematic training" syntagm, by inspiring us from institutional methods (OURY movement).
Abstract FR:
L’interrogation au cœur de cette thèse peut se formuler comme suit : la violence à l’école peut-elle être considérée comme l’effet d’une lacune de la formation des maîtres ? Nous avons ainsi été amenés à analyser les différents contenus en formation initiale et continue, proposés par les IUFM mais aussi les plans académiques de formation. Cette analyse a été croisée avec des entretiens menés avec des enseignants du primaire portant sur leur rapport à la violence et la formation qu’ils ont reçue. Ce vis-à-vis a mis en évidence, dans les dispositifs et dans les discours, une série de lacunes anthopologiques portant sur la relation pédagogique. Nous proposons donc l'hypothèse d’un processus de « déni institutionnel » portant sur ces dimensions, puisque c’est leur réalité même qui est mise à l’écart. La construction d’une professionnalité avertie passe donc, selon nous, par une formation qui intègrerait ces dimensions, comme certaines expériences que nous décrirons en témoignent. Cette thèse comporte trois parties. La première interroge la notion de violence dans une perspective multi-disciplinaire de définition puis propose une interprétation de certains faits de violence comme « analyseurs » institutionnesl. L’exposé d’un cas de violence instrumentale permettra d’aborder dans la seconde partie la question de la formation des enseignants concernant la violence. Les dimensions anthropologiques déniées seront mises en évidence dans cette partie. Nous y étendrons le procès de formation aux différents « moments formateurs » qu’un enseignant est susceptible de rencontrer dans l’exercice de sa fonction. Ce qui nous amène dans la troisième partie à proposer une approche de la formation sous le syntagme de « formation pathèmatique » en nous inspirant des pratiques de l’institutionnel (courant Oury).