Le mot et le concept de vertu chez Machiavel et Montesquieu
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Abstract EN:
The thesis proposes to study the word and the concept of "virtu" in Machiavelli, and of "vertu" in Montesquieu. It examines the traditional opposition between these two authors. We accept, as major political texts, Ii principe (1515-1516) and the Discorsi sopra la prima deca di Tito-Livio (1517), the Considerations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur decadence (1734) and De l'esprit des lois (1748). In both considered corpus, "virtu" or "vertu" indicate a central political principle, and a selection of steering statements. For each corpus, we proceed in three stages. Initially, "virtu" or "vertu" form, mostly, the subject of a study of the meaning according to their contexts but, in accordance with distinct adapted modes for each of the two authors. This first study is relieved by the one of Machiavelli's argumentation and also by the one of Montesquieu's "tactics" and "strategy". We are in this manner and at last, led to examine the correspondences between political concept and conception of the politics. The "virtu" is, essentially, the principle of the republic and, secondarily, the one of the "princedom". The "vertu" is, fundamentally, the principle of the democracy. In conclusion, we reject the antithesis between Machiavelli and Montesquieu. Both are friends of freedom and what is developing, thanks to them, is a modern conception of the politics and of the political - of the citizen and of the power. In other words, the constitution of the possibility of acceptance of a government seen to have legitimacy.
Abstract FR:
La thèse se propose d'étudier le mot et le concept de "virtu" chez Machiavel, ceux de "vertu" chez Montesquieu, et de critiquer l'opposition traditionnelle entre ces deux auteurs. Sont retenus, comme textes politiques majeurs : Ii principe (1515-1516), les Discorsi sopra la prima deca di Tito-Livio (1517); Les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734), De l'esprit des lois (1748). Dans les deux corpus considérés "virtu" ou "vertu" désigne un principe politique central, moteur. Pour chaque corpus, l'on procède en trois étapes. D’abord, "virtu" ou "vertu" sont, surtout, l'objet d'une étude du sens selon leurs contextes ; mais, selon des modalités distinctes, adaptées à chacun des deux auteurs. Cette étude première est relayée par celle de l'argumentation machiavélienne et par celle de la "tactique" et de la "stratégie" de Montesquieu. Nous sommes, ainsi et enfin, conduit à examiner les correspondances entre concept politique et conception de la politique. La "virtu" est, essentiellement, le principe de la république et, auxiliairement, celui du "principal". La "vertu" est, fondamentalement, celui de la démocratie. En conclusion, nous rejetons l'antithèse Machiavel-Montesquieu. Tous deux sont amis de la liberté. Ce qui se développe, grâce à eux, c'est une conception moderne de la politique et du politique, du citoyen et du pouvoir : la constitution de la possibilité d'acceptation comme légitime d'un gouvernement.