L’influence des musiques populaires urbaines sur l’écriture des romanciers s’exprimant dans une langue d’origine coloniale : le cas du tango dans le roman argentin et de la rumba congolaise dans le roman du Congo-Brazzaville
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This comparative study on the Argentina and the Congo-Brazzaville deals with the impact of popular urban cultures - such as the tango and the Congolese rumba - on the novel style. The aim is to define the novelists’ dilemma expressing in a language of a colonial origin. These popular musics have expanded two hybrid languages : the lunfardo and the lingala. The objective is to explain how these forms of expression contribute to emancipate the literary production of these young nations. This comparison seems judicious because of the historic gap between the Argentina and the Congo, the first one coming to the independence in 1816 and the other one, in 1960. At first, we analyse the tensions which influence these national literatures, because of their colonial past. Then, we study how the tango and the Congolese rumba, born in the suburbs of these octopus capital cities, reveal themselves as major cultural phenomena, so that they established their influence on the literature. Finally, we examine how music and writing constitute a salutary alliance for a singular and universal literary creation.
Abstract FR:
Cette étude comparative sur l’Argentine et le Congo–Brazzaville traite de l’impact des cultures populaires urbaines, telles que le tango et la rumba congolaise, sur l’écriture romanesque. Il s’agit de cerner le dilemme auquel sont confrontés les écrivains s’exprimant dans une langue d’origine coloniale. L’objectif est de saisir comment ces musiques populaires et les langages hybrides qu’elles ont développés – le lunfardo et le lingala - contribuent à émanciper la production littéraire de ces jeunes nations. Ce rapprochement nous a paru pertinent en raison du décalage historique entre l’Argentine et le Congo, l’une accédant à l’indépendance en 1816 et l’autre, en 1960. Tout d’abord, nous analysons les tensions auxquelles ces littératures nationales sont soumises, du fait de leur passé colonial. Nous étudions ensuite comment le tango et la rumba congolaise, nés dans les faubourgs de capitales tentaculaires, s’imposent comme phénomènes culturels majeurs, au point d’asseoir leur influence sur la littérature. Enfin, nous examinons dans quelle mesure musique et écriture constituent une alliance salutaire pour une création littéraire singulière et universelle.