thesis

Aspects de la poésie de cour dans la Perse du XIIe siècle et la France du XVIIe siècle : le cas de ‘Onsori et Manûčehri, Chapelain et Boileau

Defense date:

Dec. 20, 2019

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Institution:

Sorbonne université

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Since Greco-Roman Antiquity artists, especially, poets and writers had a strategic place in the court. One of the functions of poetry during history is to serve politics and the state. What we will try to analyze in this research is the historical and political use of literature, in other words, the service that literature, especially poetry, has given to political power through panegyric poetry and praise of the king's person, considered as the incarnation of power. The panegyric plays a central role in the socialization of power, because the poet in his report symbolic and economic exchange of patronage has the function of celebrating the monarch and his power in his official representations. This research deals with the Persian court poetry, which reached its peak at the court of the king Ghaznavid, Mahmûd (r. 998-1030) in the eleventh century and French court poetry, which saw its flowering at the court of Louis XIV (r. 1643-1715) during the 17th century. The comparative analysis of Persian patronage and French patronage reveals the place of poetry in the court of Mahmud de Gazne and that of Louis XIV. The court poetry of two distant countries during two different centuries gives rise to a similar result, which, in spite of dissimilarities, forms the summit of the panegyric in each of the two literatures. The purpose of this study is to show the effect of political reinforcement on court poetry in both countries. For the sake of clarity, we have chosen two poets from each court; ‘Onsori and Manûčehri, the two famous court poets of Mahmûd de Gazne, as well as Boileau Despréaux and Nicolas Chapelain in the court of Louis XIV.

Abstract FR:

Depuis l’Antiquité gréco-romaine les artistes, en particulier, les poètes et les écrivains, avaient une place stratégique dans la cour. L’une des fonctions de la poésie a été de servir la politique. Ce que nous essaierons d’analyser dans cette recherche est, l’usage historique et politique de la littérature, autrement dit, le service que la littérature, en particulier la poésie, a rendu au pouvoir politique à travers la poésie panégyrique et l’éloge du roi, considérée l’incarnation du pouvoir. Le panégyrique joue un rôle central dans la sacralisation du pouvoir, car le poète dans son rapport d’échange symbolique et économique du mécénat, a pour fonction de célébrer le monarque et son pouvoir dans ses représentations officielles. Cette recherche traite de la poésie de cour persane, qui a atteint son sommet à la cour du roi ghaznévide, Mahmûd (r. 998-1030) au XIe siècle et de la poésie de cour française, qui a connu sa floraison à la cour de Louis XIV (r. 1643-1715) durant le XVIIe siècle. L’analyse comparative du mécénat persan et du mécénat français révèle la place de la poésie à la cour de Mahmûd de Gazne et celle de Louis XIV. La poésie de cour des deux pays lointains durant deux époques différentes donne naissance à un phénomène semblable, qui, malgré les dissemblances, forme le sommet du panégyrique dans chacune des deux littératures. L’objectif de cette étude est de montrer l’effet du renforcement politique sur la poésie de cour dans les deux pays. Pour la clarté de ce sujet, nous avons choisi deux poètes de chaque cour ; ‘Onsori et Manûčehri, les deux fameux poètes de la cour de Mahmûd de Gazne, et Boileau Despréaux et Nicolas Chapelain, à la cour de Louis XIV.