Nature et tragique des Grecs à Grillparzer : analyse des références à la nature dans des tragédies d'Eschyle, Sophocle, Euripide, Racine et Grillparzer
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
My approach in this study is twofold, its basis is a detailed, and in the case of fifteen plays, even an exhaustive reading of the tragedies of Aeschylus, Sophocles, Euripides, Racine and Grillparzer, for references to the sea, to fire, to light and shadow, to animals, to all those elementrs which conventionally constitute nature. On this foundation, I examine the relationship between nature and the tragic, my postulate being that such references, far from being pure ornament, have a thematic and structural function. Revealing. Analysis shows that for writers of tragedy, nature polarises between the grandiose, the mysterious, the threastening on the one hand, and on the other the wead, the poignant and the threatened: the elements at their most tempestuous, the most immeasurable, animals hunted and hunters, in short violence and victim. Predator and prey. Revealingly too, references to nature in tragedy are not formally equivalent to those in epic. The homeric simile of the epic, presupposing a distinction between tenor and vehicle, betwwen nature and man, gives way to metaphor which does not interrupt the urgency of the action, and which is the stylistic transposition of the inextricable bonds between man and nature.
Abstract FR:
Je me suis proposé dans ce travail de découvrir et établir, grâce a un examen minutieux - et, dans le cas de quinze de ces pièces, exhaustif - des références à la mer, au feu, à la lumière et à l'ombre, aux animaux. Bref, à tout ce qu'il est convenu d'appeler la nature, dans les tragédies d’Eschyle, Sophocle, Euripide, Racine et Grillparzer, de découvrir les relations qu'elles entretiennent avec le tragique - et plus précisément de montrer qu'elles ne sont pas un pur ornement poétique. Au terme de cette recherche, il s'est avéré que les tragiques ne retiennent de la nature que ce qui est grand, mystérieux et menaçant, ou faible, pathétique et menacé - les éléments dans leur dechaînement et leur infinité, les animaux qui chassent et que l'on chasse - autant dire la violence, ses vecteurs et ses victimes. Les références à la nature ont dans la tragédie une forme radicalement différente de celles qu'elles prennent dans l’épopée. La comparaison homérique, qui pose des limites nettes, explicites entre le comparant et le comparé, le naturel et l'humain, en est exclue au profit de la métaphore, qui a l'avantage de ne pas suspendre l'action et d’être la traduction formelle de l'indistinction du naturel et de l'humain.