La sémiologie de la mort dans le roman maghrébin d'expression française : Dans Nedjma et Pygnone étoilé de Kateb Yacine, la Mémoire tatouée, le Livre du sang et Amour bilingue de A. Khatibi et dans Talismano et Phantasia de A. Meddeb
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Paris 13Disciplines:
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Abstract FR:
La genèse de la littérature maghrébine francophone s’inscrit dans un mouvement de revendication identitaire qui constituera la caractéristique essentielle de cette littérature. En effet, l’oppression et l’annihilation culturelle entamées par la colonisation ont trouvé leur haute expression auprès de l’indépendance. C’est sur une activité de défense et d’affirmation de soi que s’est d’abord cristallisée la figure de la mort si prégnante dans les romans de Kateb, Khatibi et Meddeb. Ces auteurs nous intéressent moins par leurs emprunts incessants à l’image de la mort pour signifier leurs préoccupations majeures (il est loisible de rapprocher perte d’identité, double identité, recherche d’unité… de l’image de la mort) que parce qu’ils propagent la mort au sein même de l’écriture. Que l’on puisse appeler cela « fana » ou « anéantissement » de soi dans le corps de la langue ou dissolution du « corps », du « je » dans le texte pour accéder à une « renaissance » du moi, ou tout simplement acte de subversion (que chacun de nos auteurs pratique à outrance), c’est à chaque fois l’écriture elle-même qui se trouve au centre des opérations. Dans ces œuvres, c’est l’écriture qui lasse de la contenir secrète elle-même la mort.