thesis

Le processus d'individualisation dans la littérature vietnamienne contemporaine : L'exemple de Nguyên Huy Thiêp

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Nice

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Since its origin until modern times the Vietnamese society accords important values to its matriarchal and collective structure. A study of contemporary texts from a mythocritical point of view will enable us to observe that the role of the community, as represented by the symbol of the protective woman, remains noticeably predominant. The Vietnamese literary landscape is characterised by interferences with other cultures especially those of China and the Occident. Vietnamese literature has therefore evolved in its relations with the Other. Following this contact with the Occidental culture, the existence of the individual slowly gains ground; individual expression imposes itself even though in a subtle way, the excessive influence of the community is brought to question. The myth of the modern society is currently that of progress and of the individual power. It entails mythical figures in contrast with those which are traditionally valorised. Although the female figure which represents a communitarian figure remains the transmitter of the individual, the figures which depend on the “diurnal” system emerge abundantly in the literature of this period : those of the Father, the Emperor, and the Supreme Creator. The archetypes owing to the schemes of the rise, of detachment, of separation, of purification… become prolific. Nguyên Huy Thiêp’s texts, in the context of the literary movement of the Postwar (from 1975 to the present period) and of the Doï-moï (economic and social revival) have contributed to this new tendency characterised by individual values. The study of this reception of the Thiepian work allows for an observation of the horizon of expectation on an interested public.

Abstract FR:

La société vietnamienne depuis son origine et jusqu’aux temps modernes accorde des valeurs importantes à sa structure matriarcale et collective. Une étude des textes littéraires contemporains selon un point de vue mythocritique permettra de percevoir que le rôle de la communauté représentée par le symbole de la femme protectrice, reste sensiblement prédominant. Le paysage littéraire vietnamien se caractérise par des interférences avec d’autres cultures, en particulier celles de la Chine et de l’Occident. La Littérature vietnamienne s’est donc développée dans ses relations avec l’Autre. Au contact avec la culture occidentale, l’existence de l’individu est au fur et à mesure prise en compte, l’expression individuelle devient présente même si elle n’est pas explicite, l’emprise excessive de la collectivité se voit remise en cause. Le mythe de la société moderne est à présent celui du progrès et de la puissance individuelle. Il intègre des figures mythiques opposées à celles traditionnellement valorisées. Quoique la figure féminine, représentant une vision communautaire, reste toujours un relais de l’individu, les figures relevant du régime « diurne » émergent abondamment dans la littérature de cette époque : celles du père, de l’empereur, du Créateur suprême. Les archétypes relevant des schèmes de l’ascension, du détachement, de la séparation, de la purification… vont en s’intensifiant. Les textes de Nguyên Huy Thiêp, dans ce contexte du mouvement littéraire d’après-guerre (allant de 1975 jusqu’à nos jours) et du Doï-moï (renouveau économique et social), ont contribué à cette nouvelle tendance caractérisée par l’émergence des valeurs individuelles. L’étude de la réception de l’œuvre thiépienne nous laisse percevoir l’horizon d’attente d’un public intéressé.