thesis

Alice Parizeau, Tecia Werbowski, Régine Robin : mémoire blessée et écriture migrante du Québec

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Here are studied three contemporary authors who immigrated to Quebec. As novelists who were wounded by nazism or communism, they try to convey a lively style in their writing : to Alice Parizeau, the driving force of her writing is an anticommunist commitment ; to Tecia Werbowski, the motivation behind her words is a resolute quest for a solution to her trauma ; to Régine Robin, the backbone of her works is the search for a new aesthetics in the evocation of the Shoah. Their literary works display the memory of the destruction that specifically took place in Europe. Consequently, the memory, which is laid out in their fictions, clashes with Quebec's one, because it is dramatically different. The creation of a literary movement based upon migrant writing does not address a fundamental issue : how should Quebec deal with these imported recollections that are not historically its own ? This is why migrant writing raises many paradoxes.

Abstract FR:

Cette thèse étudie trois auteurs contemporains immigrés au Québec. Romancières blessées par le nazisme et le communisme, elles tentent de livrer une écriture vivante : pour Alice Parizeau, le moteur de son écriture est l'engagement anticommuniste ; pour Tecia Werbowski, la force vive de son écriture est la quête de la résolution traumatique ; pour Régine Robin, la ligne directrice de son œuvre est la recherche d'une nouvelle esthétique dans la représentation de la Shoah. Elles déploient, dans leur univers littéraire, une mémoire de la destruction qui a spécifiquement eu lieu en Europe. Ainsi, cette mémoire, mise en scène dans leurs fictions, heurte celle du Québec par sa profonde différence. La création d'un courant littéraire d'écriture migrante ne peut résoudre à elle seule une question fondamentale : que doit faire le Québec d'une mémoire importée qui n'est pas historiquement la sienne ? C'est en cela que l'écriture migrante est porteuse de bien des paradoxes.