Surnaturel et littérature : la porosité des espaces, Europe, Amériques, océan Indien
Institution:
La RéunionDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Popular beliefs were used by fantastic literature to introduce supernatural into the tale and to cause fright. Ghost, phantom, wild Hunt, "lolo, bébèt" are faces which they find either in western literature or in that of Indian Ocean. These figures return in the same problems: the porosity of the real. The texts which we chose turn all around the hole, of the well, of the cave or of the source. The hole, geological unearthing, can also indicate a fissure in time or even a fissure in reality. The porosity of areas is not a local but global notion well actually that it is not especially in a region, in a geocultural space but in all the areas, it is an universal notion. But, what these figures show especially it is that in Indian Ocean, supernatural makes left integrant of reality. Popular beliefs are empirical data for the societies of this geocultural area and literature is witness. In the western countries, they speak about Marvellous or Fantastic; in comparison with these aesthetic categories, how to think of literatures of Indian Ocean? In what do they differ? What are resumptions and which are distances in comparison with what they know about these beliefs? In what measure does the speech on popular beliefs affect the nature of the text, and beyond the figures and the reader? Study was compared by popular beliefs in western tales (global) and tales of Indian Ocean (local), it emerges that tales express a particular report in the world while showing an ineluctable search towards origins and a will to overcome the anxiety generated by the ghost of History.
Abstract FR:
Les croyances populaires ont été utilisées par la littérature fantastique pour introduire le surnaturel dans le récit et provoquer la peur. Le revenant, le fantôme, la Chasse sauvage, le lolo, le bébèt sont des figures que l'on retrouve soit dans la littérature occidentale soit dans celle de l'océan Indien. Ces figures renvoient à une même problématique : la porosité du réel. Les textes que nous avons choisis tournent tous autour du trou, du puits, de la grotte ou de la source. Le trou, excavation géologique, peut également désigner une fissure dans le temps ou même une fissure dans la réalité. La porosité des espaces n'est pas une notion locale mais globale c'est-à-dire qu'elle n'est pas propre à une région, à un espace géoculturel mais à l'ensemble des espaces, c'est une notion universelle. Mais, ce que ces figures montrent surtout c'est que dans l'océan Indien, le surnaturel fait partie intégrante de la réalité. Les croyances populaires sont des données empiriques pour les sociétés de cette aire géoculturelle et la littérature en est témoin. Dans les pays occidentaux, on parle de Merveilleux de Fantastique ; par rapport à ces catégories esthétiques, comment penser les littératures indianocéaniques ? En quoi sont-elles différentes ? Quelles sont les reprises et quels sont les écarts par rapport à ce que l'on sait de ces croyances ? Dans quelle mesure le discours sur les croyances populaires affecte-t-il la nature du texte, et par-delà les personnages et le lecteur ? De l'étude comparée des croyances populaires dans des récits occidentaux (global) et des récits de l'océan Indien (local), il ressort que les récits expriment un rapport particulier au monde tout en affichant une quête inéluctable vers les origines et une volonté de surmonter l'angoisse générée par le spectre de l'Histoire.