thesis

L'homme et ses passions chez les néo-épicuriens et libéraux de la "première modernité" française et anglaise

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Clermont-Ferrand 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The "First Modernity" has evidently valued Man, his progress and his perfectibility. And in the same line as in previous historical periods, it stressed also the importance of his desires and his passions. But in contrast to the "good ends" and innate benevolence of Man ancient doctrines, those claiming to be modern tended to accept, out of pique or reluctantly, the natural law of the strongest proper to liberal capitalism. Is there a possible reconciliation between the private passions and interests on one part the reason and the general interest on the other ? What is the impact of education, law and religion? Are our endeavours to build a just,equitable and orderly society enough to vanquish his nature ? Is it in fact a question of vanquishing it or rather understanding it ? If we admit that taking Man as he is looks machiavellian, can't we also admit that taking him as he has to be is an illusion or a white lie ?

Abstract FR:

La "Première Modernité" s'est manifestement penchée sur l'Homme, son progrès et sa perfectibilité. Aussi s'est-elle évertuée à valoriser ses désirs et ses passions. Elle s'inscrit néanmoins en continuité avec les époques qui l'ont précédée. Mais, contrairement aux penseurs de la scolastique et malgré certaines divergences, les "modernes" se font très peu d'illusion sur l'Homme. D'où leur acceptation, comme par dépit, de la loi du plus fort propre au capitalisme libéral. Y a-t-il une possible réconciliation entre d'une part les passions et les intérêts privés et de l'autre la raison et l'intérêt général ? Quel est l'impact de l'éducation, de la loi et de la religion ? Nos tentatives pour l'édification d'une société juste, équitable et ordonnée suffisent-elles à vaincre sa nature ? S'agit-il en fait de la vaincre ou plutôt de la comprendre ? Si prendre l'Homme tel qu'il est paraît machiavélique, le prendre tel qu'il doit être n'est-il pas un leurre voire un mensonge ?