Doc(k)s : mode d'emploi : histoire, formes et sens des poésies expérimentales contemporaines
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Concrete, visual, elementary, spatial, total or behavioral poetry-what place should be given to the works these approximate labels attempt to describe? Systematic study of the corpus of Doc(k)s, a magazine which in a period of more than 20 years has published an international selection of such research, suggests that, from Mallarme to present-day performers, it is possible to postulate the diachronically continuous nature of these currents, the existence of a common site within which they find their place differentially, and their ties to sociological change so deep-reaching that it must be considered as a general and international given, a constant probably linked to the revolution in communications technologies. Starting from this viewpoint some formal analysis can be undertaken in order to characterize these works, to attempt a taxonomic approach, to propose the commentary of examples from varied types of poems. Overall, the idea is that the basic unity of these works stems from the fact that they lead to the systematic dismantling of the conditions of classical writing, of which experimental poetry would offer a sort of "negative". To designate these currents the generic term of poetry is suggested; the negation expressed by the line through the word can be perceived as indicating both the critical distance from the "text" and the act of moving beyond the traditional borders between the various sectors of the art. To consider these poets requires breaking down the walls between disciplines and taking a semiological approach and Doc(k) s appears to offer a particularly well-adapted field of research for formulating such a semiology. The primary object of the research would be the writing not separated from the conditions in which it is carried out and published, from the techniques used to print it and more generally the context in which it is broadcast and received.
Abstract FR:
Poésie concrète, visuelle, élémentaire, spatiale, totale etc. , quelle place accorder aux travaux que ces étiquettes tentent de designer? - à partir du dépouillement du corpus constitué par Doc(k)s, revue qui s'est internationalement vouée depuis plus de 20 ans à la publication de tels travaux, il semble que l'on puisse, de Mallarmé jusqu'aux performers, postuler le caractère diachroniquement continu de ces courants, l'existence d'un site commun au sein duquel ils trouvent différentiellement leur place, leur liaison enfin à une transformation sociologique si profonde qu'il parait exclu de considérer comme un épiphénomène sporadique ce qui s'affirme internationalement comme une donnée générale, probablement corrélée à la révolution de la sphère des communications et de ses technologies. A partir de cet horizon une analyse formelle peut être entreprise, visant à caractériser sémiologiquement ces travaux et à tenter une approche taxinomique à partir d'exemples variés de poèmes. En ressort que l'unité profonde de ces travaux vient de ce que tous procèdent au dérèglement des conditions de "l'écriture" et du "texte" littéraire classiques desquels la poésie expérimentale offrirait en quelque sorte le "négatif": d'où le terme générique ici proposé de poésie, la négation que la "barre" tente d'exprimer pouvant être perçue comme indiquant aussi bien la "distance critique" vis à vis du "texte" que le refus des frontières entre les secteurs de l'art. Pour envisager ces poètes un décloisonnement disciplinaire et une approche sémiologique s'imposent à quoi Doc (k) s'offre comme un domaine de recherche particulièrement adapte. L'objet premier de cette recherche serait l'écrit non séparé de ses conditions de réalisation et diffusion, de ses techniques d'impression et plus généralement de son contexte d'émission / réception.