thesis

Ayi Kwei Armah, Sony Labou Tansi, écrivains de la rupture ou adèptes d'un naturalisme à l'africaine

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Contrary to oral literature, which has always been practiced, the growth of African written literature, which started at the first contacts between Africans and people from written civilization, can be divided into three steps. The first movement was initiated by Europeans who used to denigrate Africans asserting that they had no culture. In the second movement led by the first African scholars, mainly those from the Négritude movement, the focus was on the apology of African culture. Our study was elaborated on the last step of that evolution focusing on the English-speaking author Ayi Kwei Armah and the French-speaking Sony Labou Tansi's writings. Unlike their predecessors, Sony and Armah, whose writings are quite similar; choose to give an impartial view about their society. Throughout methodological patterns close to Naturalism, which are based on ambivalence, meticulousness, plausibility and an "impure" way of writing,both authors stigmatise everybody's responsibility in the plagues Africa is confronted with. Despite some light shades in their approach, Sony and Armah's closeness brings to say that there is no actual difference between French-speaking and English-speaking Africa. Above all the gloomy images they draw from their continent, both remain optimistic about its future. A bright future they imagine through the refusal of monolithism and by the practice of an alternation mentality. In regard to all the changes that have been taking place since the publication of these novels, this optimistic perspective cannot be considered as illusive.

Abstract FR:

Contrairement à la littérature orale qui a toujours existé, la dynamique de la littérature écrite africaine, dont les origines remontent à la période des premiers contacts entre les sociétés africaines et les peuples des civilisations de l'écriture, s'articule en trois mouvements. Initié par les Européens du moyen âge, le premier courant était articulé autour d'un processus de dénigrement du Nègre qui était présenté comme un homme sans culture. La repartie à cette thèse est venue des premiers intellectuels africains, notamment ceux du concept de la Négritude, qui optèrent pour l'exaltation des réalités nègres. C'est sur la dernière étape de cette évolution trilogique qu'a porté l'essentiel de notre étude, que nous avons élaborée autour des œuvres de l'écrivain anglophone Ayi Kwei Armah, et de celles du francophone Sony Labou Tansi. A la différence de leurs prédécesseurs, dont l'approche était partisane, Sony et Armah, qui sont très proches dans leurs analyses, procèdent par une évocation sans parti pris de leur société. Ainsi, au travers de principes proches de la tradition naturaliste qui s'articulent autour de l'ambivalence, la vraisemblance, la minutie et un style " impur " ; ces deux auteurs montrent que le mal qui ronge cette société relève des agissements de tous. Bien qu'ayant, par moments, des démarches spécifiques à chacun, ils se rejoignent sur l'essentiel dans ce processus de dissection de l'ensemble du corps social montrant ainsi que l'Afrique n'existe de francophone et d'anglophone que de nom. Toutefois, par-delà la sombre peinture qu'ils dressent de leur société, ils se montrent optimistes sur l'avenir. Une issue positive qu'ils entrevoient au prix de l'abandon du monolithisme au profit d'une culture de l'alternance. Au vu des changements qui se sont opérés depuis la publication de ces œuvres, nous pouvons affirmer que cette vision n'était pas qu'illusoire.