Les langues transmentales et les machines du texte : la pensée du langage dans les avant-gardes littéraires
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Paris 8Disciplines:
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Cette these basee sur le materiel des differents courants de la litterature du xx siecle - dada, futurisme russe, oberiu est une etude de la mythologie de la langue et de la creation litteraire dans la pensee d'avant-garde. On peut definir deux types d'experience avant-gardiste : l'un dresse l'utopie de la creation de la nouvelle langue ; l'autre construit << une machine >> de la production du texte, une mode d'ecriture plus ou moins aleatoire. Cette opposition correspond a l'opposition de la voix et de l'ecriture qui s'effectue dans l'avant-garde. Le programme de "la creation d'une nouvelle langue " correspond a l'apologie de l'oralite, de la << parole pleine >> ; "la construction des machines " - a la suprematie de l'ecriture. Le premier chapitre, "le kaleidoscope de raymond roussel " est consacre a l'analyse du "procede " de ce precurseur du surrealisme, - la premiere "machine poetique", agencee comme un perpetuum mobile capable de produire a l'infini les univers imaginaires a partir de la matiere plastique et inepuisable du langage. Le chapitre, "la langue transmentale, la langue maternelle", on retrace, a travers les manifestes litteraires des cubofuturistes russes, l'histoire dela recherche de la "substance" elementaire du langage, qu'on peut extraire en "dissociant" la langue jusqu'a ses parcelles "atomiques". Le chapitre la foret de mots et les paroles-lumiere : deux langues de velimir khlehnikov " reconstruit deux projets, opposes et complementaires, du "langage transmental", imagines par l'aveniriste russe. "la langue avalee" est consacre aux conceptions du "zaoum" comme un langage de la corporalite et de l'inconscient, elaborees par kroutchonykh et terentiev (l'association "41ʿ"). " la langue morte " parle de "l'association d'art reel " (oberiou) - le dernier mouvement de l'avant-garde russe, qui clot la grande utopie futuriste, fait le bilan de sa quete d'un nouveau langage. Le dernier chapitre, "un tambour et des papillons", analyse les differentes approches de la creation poetique existant dans le mouvement dadaiste : l'apologie de la parole "pleine" et l'introduction de l'aleatoire qui rejoint le projet des "machines poetiques".