thesis

La figure du dictateur ou de dieu truqué dans les romans français et anglais de 1918 à 1984

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The dictator's figure has an exceptional plasticity in contemporary literature. The fragmentation of its historical, linguistic and mythical expressions reveals an uncommon power of fascination upon authors, even when they denounce dictators as deceivers, false gods, "sham gods". Are we facing an "archetypal" figure, original and primordial, of sovereignty, more religious than political, and of which the absolute equivocal nature would explain the extraordinary ambiguousness of its literary manifestations? Nevertheless, a vast although very diffuse imaginary "testament" describes the continuously beginning again cycle in the writing works of an imposture which seems inherent in hall dictatorial or totalitarian enterprises, whatever their appearances are in these novels, for the writers studied. Beginnings are insidious, proceedings tortuous, triumphs terrifying, declining misleading and recommencements unceasing. That "archetype" would be eternal. Novelists would do nothing but find a millennial intuition and condemnation again.

Abstract FR:

La figure du dictateur est d'une exceptionnelle plasticité dans la littérature contemporaine. L'éclatement de ses formes d'expression historiques, langagières et mythiques en manifeste la puissance de fascination singulière sur les écrivains, même lorsqu'ils dénoncent les dictateurs comme des imposteurs, de faux dieux, des "dieux truqués". Se trouve-t-on en présence d'une figure "archétype", originelle et première, de la souveraineté mais qui serait plus religieuse que politique, et dont la nature absolument équivoque expliquerait l'extraordinaire ambiguïté de ses représentations littéraires? Un immense "testament" imaginaire, très diffus certes, ne décrit pas moins le cycle toujours recommencé, dans ces oeuvres, d'une imposture qui parait inhérente, pour les écrivains étudiés, à toutes les entreprises dictatoriales et totalitaires, quelles qu'en soient les apparences. Les commencements en sont insidieux, les cheminements tortueux, les triomphes terrifiants, les dépérissements fallacieux et les recommencements incessants. Cet "archétype" serait eternel. Les romanciers ne feraient qu'en retrouver une intuition et une condamnation millénaires.