La femme serpent : étude d'un mythe fondateur dans le Moyen âge occidental et précolombien
Institution:
Université Stendhal (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation presents a study of the myth of the female snake as a myth of origins. The occidental and pre-Columbian middle ages produced several male and female snakes. In these cultures the female snake appears as a universal symbol and its scope corresponds to mythological spaces. This figure is present in folklore and by literary texts (legends and novels) that talk about the origin of a new social order where power is legitimated by a supernatural being. These texts might hide one of the lessons of a myth of origins where the female snake is a kind of cosmic mother of humanity. Based on the idea of the universality of the female snake, we compare diachronic figures that are part of a collective imaginary which is part of different cultures in precise historic moments. These moments, even if apparently diachronic, converge in the space and time of the universal imaginary. Melusine (middle age fairy) and Tonantzin (pre-Columbian goddess) are the start point of our study The study also includes female serpents stemming from oriental, Indian and Jude civilisations in order to define the permanence of an archetype along the time and identify the way it is modified according to different cultures and socio-historic moments.
Abstract FR:
Cette thèse présente une étude du mythe du serpent féminin comme un mythe des origines. Le Moyen âge et l'époque précolombienne ont produit de nombreux serpents masculins et féminins. Dans ces cultures, le serpent féminin s'affirme comme un symbole de totalisation : ses domaines correspondent à des espaces mythiques. Cette figure est portée par le folklore et par des textes littéraires (légendes ou romans) qui racontent l'origine d'un nouvel ordre social dont le pouvoir est légitimé à travers un être surnaturel. Ces textes pourraient cacher une des leçons d'un mythe des origines qui voit dans le serpent féminin une sorte de mère cosmique de l’espèce humaine. A partir de l'idée d'universalité et d'atemporalité du serpent féminin, nous comparerons des figures diachroniques qui s'intègrent dans un imaginaire collectif constitutif des cultures et des moments historiques, en apparence disjoints, mais qui convergent dans l'espace et le temps de l'imaginaire universel. Mélusine (fée du moyen âge) et Tonantzin (déesse précolombienne) constituent le point de départ de notre étude qui considère aussi des serpents féminins issus des civilisations orientale, hindoue et judaïque en vue de définir sur la longue durée la permanence d'un archétype modulé selon les cultures et les moments socio-historiques.