La malédiction dans la littérature fantastique moderne francophone et anglophone à travers quatre oeuvres française, belge, américaine et anglaise
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
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Abstract FR:
Dans une société qui s'explique de moins en moins le surnaturel et supporte mal de ne pouvoir maîtriser son destin, une idée semble avoir acquis une importance incontournable : la malédiction - pivot des histoires fantastiques actuelles, sinon leur essence même. Facteur d'indétermination et de déstabilisation au sein de l'inaltérable quotidien, la malédiction répond à la même définiton que le fantastique auquel vient s'ajouter un facteur d'effroi supplémentaire : sa logique implacable poursuivant un sujet ou un lieu. Les grands archétypes de la malédiction traditionnelle associés au sentiment de la perte du sacré se retrouvent à travers quatre oeuvres modernes représentatives de ce phénomène : Jean Ray, "Malpertuis", Michel Bernanos, "La montagne morte de la vie", Stephen King "The Shining", Graham Masterton, "Family portrait". Pour ces auteurs occidentaux, l'espace sacré demeure marqué par l'empreinte judéo-chrétienne jusque, parfois, dans la stigmatisation de son absence. Dans la plupart des oeuvres du fantastique moderne la malédiction dit rarement son nom. Elle est fondée sur l'absence de cause identifiable. Provenant de la perte du sacré, ce schème y renvoie paradoxalement le sujet, et acquiert une dimension spéculaire. Au sein d'un fantastique moderne et apparemment dépouvu de la divinité, le vide tient la première place et confère à la malédiction un caractère absurde. Sans cause apparente, elle semble puiser son origine dans les facteurs psychologiques, lesquels nous mèneront vers les théories de la psychologie des profondeurs et de l'éthologie.