Discours sur la sorcellerie en Angleterre au XVIe siècle : variations sur l'imaginaire
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Aix-Marseille 1Disciplines:
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Personnage mythique bien connu de tous, la sorcière continue de hanter l'imaginaire occidental et n'en finit plus de se renouveler au fil des époques, s'adaptant aux peurs de sociétés toujours en quête de frissons et d'exutoires. Créature redoutable, elle a toujours été et sera encore car son existence dans l'imaginaire collectif apparaît primordial. Son visage est celui qui nous a été laissé en héritage par les démonologues du XVIe siècle. Car avant d'être une image d'épouvante, la sorcière a vraiment existé, pourchassée et exécutée par les Églises dans les temps troublés de la Renaissance. Bien que fortement imprégné d'imaginaire, le discours démonologique apparaît crédible et véridique et envoie à la mort de très nombreuses supposées sorcières dont les crimes s'avèrent impossibles à prouver. La démonomanie touche l'ensemble de l'Europe, à l'exception notable des îles britanniques. À travers quatre regards sur la sorcellerie anglaise, du scepticisme de Reginald Scot au radicalisme de Jacques VI, il apparaît de réelles variations sur l'imaginaire et sur son rôle dans l'établissement du mythe de la sorcière satanique. La sorcière anglaise se démarque et met en relief toute l'importance du rôle de l'imaginaire au service de la peur et du pouvoir.